LE MINISTRE de la Santé et des Solidarités a ouvert le débat en réitérant sa position quant à l’avenir de la médecine thermale. «En 2007, avec la future convention thermale, les établissements thermaux seront enfin reconnus», a-t-il affirmé. Toutefois, selon Xavier Bertrand, l’assurance-maladie ne pourra prendre seule en charge le développement du thermalisme. C’est pourquoi les conseils régionaux et généraux doivent s’engager plus et que le secteur doit aller davantage «dans la voie du bien-être où il a un grand avenir».
La reconnaissance du thermalisme devra toutefois passer par celle du service médical rendu, qui sera évalué par la Haute Autorité de santé. Il faudra aussi toucher de nouveaux publics et s’intégrer dans une démarche de prévention.
Du point de vue financier, Xavier Bertrand s’est félicité de l’accord, conclu en juin, entre les établissements thermaux et l’assurance-maladie, qui prévoit une revalorisation de 6 % des tarifs remboursés des cures (4 % depuis août et 2 % au 1er février 2007) et la suppression du forfait, très controversé, de 10 euros, non remboursé, à la charge des curistes.
Pour le ministre, les efforts engagés jusqu’à présent doivent se traduire par le développement d’activités nouvelles en faveur d’une population qui séjourne plus longtemps dans les établissements thermaux. Mais aussi par une qualité d’eau qui doit être irréprochable. Xavier Bertrand s’est félicité des travaux en cours pour la réalisation d’un guide de bonnes pratiques de gestion concernant à la fois l’eau et les produits dérivés (boues et gaz thermaux). Il a précisé que le décret sur les eaux minérales naturelles devrait être publié au tout début de 2007.
En matière de soins, il n’y a pas que le médicament. «La cure thermale peut être un temps important de la prévention et de l’éducation à la santé», a affirmé le ministre, car elle «permet non seulement de soigner mais aussi de préparer une évolution des comportements des patients sur le long terme».
Grâce à une enquête réalisée par le Cneth auprès de 120 000 curistes, la population fréquentant de manière plus ou moins régulière les cures thermales est mieux connue. Il s’agit en majorité de femmes (deux tiers des curistes interrogés) et de personnes retraitées (77 % d’inactifs) pour lesquelles les bienfaits rencontrés sont avant tout la diminution de la douleur physique, puis la diminution de la prise de médicaments. En 2006, plus de 80 % des curistes avaient déjà suivi une cure. Les motifs ? Rhumatologie et phlébologie pour la majorité des plus de 75 ans et problèmes de voies respiratoires et de dermatologie pour les moins de 15 ans.
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