LA RHINITE allergique toucherait plus de 30 % de la population et la répartition entre intermittente et persistante serait à peu près égale. Les formes sont modérées à sévères dans la plupart des cas (80 %). «Les patients se plaignent de rhinorrhée, d'obstruction nasale, d'éternuements, de prurit, de maux de tête, de larmoiements, d'insomnie, de fatigue… et c'est l'altération de la qualité de vie qui motive généralement la consultation. Les troubles du sommeil sont souvent sous-estimés alors qu'ils sont très handicapants pour les patients, a souligné le Pr Alain Didier (Toulouse). Il en est de même pour les symptômes oculaires qui sont pour 52% des patients plus gênants que la rhinite et retentissent sur l'efficacité au travail (étude Instant Rhinite 2006). »
La dernière mise à jour (2007) du consensus ARIA insiste sur le fait de traiter selon l'impact de la maladie sur la qualité de vie et, parmi les options thérapeutiques, il rappelle que les corticoïdes par voie nasale sont actifs sur la plupart des symptômes, y compris oculaires. La prise en charge doit se faire par palier. Les corticoïdes par voie nasale sont le traitement de première intention des rhinites allergiques modérées à sévères : ils sont plus efficaces que les antihistaminiques sur les symptômes nasaux.
Efficace sur 24 h avec une seule prise.
«Une nouvelle molécule, le furoate de fluticasone, présente une meilleure affinité pour les récepteurs des glucocorticoïdes de la sphère respiratoire et une forte fixation dans les tissus, augmentant sa durée d'action à24heures», a déclaré le Pr Jean-Michel Klossek. Le furoate de fluticasone (Avamys) a été étudié chez plus de 1 500 adultes et adolescents de 12 ans et plus souffrant de rhinite allergique intermittente. Les études ont évalué un large éventail d'allergènes (pollens d'arbres, de graminées, d'ambroisie…). Dans toutes les études, l'effet d'Avamys s'est maintenu durant au moins 24 heures après une prise. Les symptômes oculaires ont également été nettement améliorés. On a aussi observé des améliorations statistiquement significatives et importantes sur le plan clinique du score global obtenu au questionnaire sur la qualité de vie par rapport au placebo. «L'effet indésirable le plus fréquent est l'épistaxis: ce n'est pas le corticoïde qui fait saigner, mais le fait d'envoyer un jet d'air dans les sinus», a précisé le Pr Klossek. Des études ont également été réalisées chez les enfants (à partir de 6 ans) et Avamys est très bien toléré.
Deux pulvérisations, une fois par jour.
Avamys a obtenu son AMM européenne en décembre 2007 et il devrait être prochainement commercialisé. Chez l'adulte et l'adolescent (12 ans et plus), sa posologie est de deux pulvérisations (27,5 µg de furoate de fluticasone) dans chaque narine, une fois par jour. Chez l'enfant (de 6 à 11 ans), la posologie initiale recommandée est d'une pulvérisation dans chaque narine, une fois par jour. Le dispositif d'Avamys a été conçu de façon à répondre aux besoins des patients. Il est très facile à utiliser et à prendre en main avec un déclenchement latéral. Le dispositif comporte un embout court, conçu de manière ergonomique, qui s'adapte bien à la morphologie du nez. Enfin, le spray libère une fine vaporisation de produit sans goût ni odeur et il possède une fenêtre permettant de voir la quantité de médicament restant dans le flacon.
Symposium organisé par les Laboratoires GSK, lors du 3e Congrès francophone d'allergologie avec la participation du Pr Bernard Tonnel (Lille), du Dr Jean-François Fontaine (Reims), du Pr François-Bernard Michel (Montpellier), du Pr Alain Didier (Toulouse) et du Pr Jean-Michel Klossek (Poitiers).
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