Il est désormais possible de mettre en rémission clinique un patient sur deux atteint de polyarthrite rhumatoïde active débutante. C'est, en effet, ce que vient de mettre en évidence l'étude COMET avec l'association étanercept-méthotrexate qui a également montré l'absence de progression structurale chez 80 % de ces patients.
LA PRISE EN CHARGE de la polyarthrite rhumatoïde a vécu une véritable révolution thérapeutique au cours de ces dix dernières années. Cette prise en charge a, en effet, été transformée, d'une part par la mise à disposition de nouveaux traitements particulièrement efficaces, au premier rang desquels se situent les anti-TNF alpha, et, d'autre part, par la validation scientifique de nouvelles stratégies de prise en charge, comme la nécessité de commencer un traitement efficace le plus précocement possible. Désormais, l'objectif est la mise en rémission des patients et le contrôle, ou mieux, la prévention de la progression structurale (dégradations ostéo-articulaires) de la maladie.
COMET (COmbination of Methotrexate and ETanercept in Active Early Rheumatoid Arthritis) est la première grande étude ayant comme critère principal d'évaluation la rémission chez des patients souffrant de PR active débutante (évoluant depuis moins de deux ans) et naïfs de méthotrexate. Cette étude, menée chez 542 patients de 22 pays (dont 11 centres hospitaliers en France) a comparé l'efficacité et la tolérance de l'association étanercept (Enbrel) + méthotrexate et du méthotrexate seul. L'association étanercept + méthotrexate a permis d'obtenir une rémission clinique dans 50 % des cas (diminution de l'indice DAS 28 à 2,6) contre seulement 28 % dans le groupe méthotrexate. De plus, il a été constaté une absence de progression structurale chez 80 % des patients (vs 59 % dans le groupe méthotrexate seul). La qualité de vie des malades traités par l'association a également été améliorée puisque 55 % ont eu une amélioration fonctionnelle contre 39 % dans le groupe traité par méthotrexate seul.
Il n'y a pas eu de différence entre les deux groupes concernant les effets indésirables graves ; aucun cas de tuberculose n'a été rapporté.
Pour les personnes atteintes de PR, ces résultats se traduisent par une très nette réduction du handicap à un an et une diminution du nombre de journées de travail perdues. Sous méthotrexate seul, un patient a en moyenne 55 jours de travail perdus sur une année. Sous Enbrel + méthotrexate, un patient n'a plus en moyenne que 26 jours de travail perdus, ce qui représente 47 % de présence au travail en plus.
D'après une conférence de presse des Laboratoires Wyeth.
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