SELON L'AGENCE d'information religieuse I-média, le postulateur du procès en canonisation de Jean-Paul II disposait de «l'embarras du choix» pour présenter à Benoît XVI un cas miraculeux, en application de la procédure canonique. Le prélat, Mgr Slawomir Oder, dit avoir choisi «le plus impressionnant» de tous ceux qui lui avaient été soumis : celui de soeur Marie-Simon-Pierre, 45 ans, religieuse de la communauté des Petites Soeurs des maternités catholiques de Puyricard, dans le diocèse d'Aix-en-Provence. Dans le témoignage manuscrit qu'elle a adressé au Vatican, où elle décrit en détail l'évolution de sa maladie, la religieuse explique que, à partir du 2 avril 2005 (jour de la mort du pape Jean-Paul II), «la maladie de Parkinson (la) ravageait de semaine en semaine. Je me voyais diminuer, je ne pouvais plus écrire (...) ou, si je le faisais, j'étais difficilement lisible». Le 2 juin suivant, devenue sévèrement handicapée, elle est allée demander à sa supérieure de la décharger de son activité au sein de la maternité de Puyricard. A la fin de l'entretien, priée d'écrire le nom de Jean-Paul II, elle produisit, raconte-t-elle, une graphie rendue illisible par les tremblements. Mais rentrée dans sa chambre, elle ressentit alors le désir de prendre un stylo pour écrire, poursuit-elle. «Un peu comme si quelqu'un me disait “Prends ton stylo et écris”. Et, à mon grand étonnement, l'écriture était très lisible.»
La disparition de tous les symptômes.
La nuit suivante, elle est «stupéfaite» d'avoir bien dormi, de constater qu'elle n'est plus endolorie et que tous les signes de la maladie de Parkinson ont disparu.
Quelques jours plus tard, elle arrête son traitement et consulte un neurologue, qui, à son tour, observe «avec surprise la disparition de tous les symptômes de Parkinson».
A la fin de 2006, soeur Marie- Simon-Pierre, qui a retrouvé tout son dynamisme, a été nommée à la maternité parisienne de Sainte-Félicité, où elle exerce avec une quinzaine d'autres religieuses de sa communauté. Entre-temps, son cas a fait l'objet d'une «enquête approfondie» diligentée par l'archevêque d'Aix-en-Provence et d'Arles, Mgr Claude Feidt. Les conclusions de ces investigations ont été communiquées au postulateur romain. Dans le cadre de la cérémonie de clôture de la première phase du procès en béatification de Jean-Paul II, cet après-midi, en la basilique de Saint-Jean-de-Latran (la cathédrale du diocèse romain), deux ans jour pour jour après la mort, des suites d'une maladie de Parkinson, du pape polonais, la religieuse française, accompagnée de Mgr Feidt, devrait voir sa guérison «brutale et médicalement inexpliquée» reconnue par l'Eglise et par Benoît XVI comme «miraculeuse».
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