Un spécialiste nantais de la médecine esthétique a écopé le 7 octobre d’une suspension d’exercice d’une durée de deux mois. La chambre disciplinaire de l’ordre régional des médecins des Pays de la Loire le jugeait suite à la plainte d’un patient. Ce dernier l’accusait d’avoir raté une opération d’agrandissement de son pénis.
Cette décision de suspension prendra effet le 1er janvier 2015 et se terminera le 28 février. Le médecin dispose de trente jours pour faire appel de cette décision.
Le plaignant soutient que le spécialiste a pratiqué en juillet 2013 une pénoplastie par injection d’acide hyaluronique sans l’informer des risques de cette intervention qui s’est déroulée dès sa première visite. Il se plaint depuis d’un préjudice corporel et moral, malgré le remboursement de l’opération pour un montant de 1 000 euros. Il a refusé les soins de rattrapage qui lui étaient proposés.
Récidive
Dans sa décision, la chambre disciplinaire relève que le médecin a manqué à ses obligations déontologiques « dont celles lui imposant de délivrer des devis à ses patients et de leur laisser un temps de réflexion nécessaire, s’agissant, comme en l’espèce, d’interventions à finalité esthétique non urgentes ».
Pour sa défense, le praticien invoque la « demande pressante » du patient qui affirmait s’être déjà renseigné sur les risques d’une telle opération et qui aurait de plus été informé oralement.
Le médecin avait pourtant déjà été rappelé à l’ordre. Le conseil départemental de la Loire-Atlantique, qui s’est joint à la plainte du patient, l’avait sanctionné en 2008 en raison d’une intervention à visée esthétique pratiquée sans délai de réflexion.
Il lui reproche également de n’avoir pas tenu compte de ses mises en garde, en 2013, concernant les injections de toxine botulique.
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