Les chiffres sont formels. Plus de 20 % des médecins généralistes et spécialistes exercent sans être conventionnés outre-Quiévrain, selon une information révélée par la « RTBF », que l’INAMI (Assurance-maladie belge) a confirmée au « Quotidien ».
Plus de 7 700 médecins généralistes et spécialistes sur les 38 000 que compte la Belgique sont dans ce cas de figure. Ces dernières années, la tendance est à la hausse progressive du déconventionnement.
Le phénomène est particulièrement marqué dans la région bruxelloise puisqu’il concerne un généraliste sur 5 et 27 % des spécialistes. Les spécialistes exerçant le plus hors convention (moins de 50 % des effectifs ont adhéré à l’accord avec les organismes assureurs) sont les dermatologues, chirurgiens plastiques, ophtalmologues et gynécologues-obstétriciens, précise l’INAMI.
Crise démographique
En mars 2013, l’Assurance-maladie belge affirmait pourtant que le nombre de médecins conventionnés garantissait un « accès à des soins de santé de qualité pour le plus grand nombre ».
Les associations de patients ne partagent pas cet avis. Elles redoutent que la croissance du nombre de médecins déconventionnés (aux tarifs libres), conjuguée à la baisse globale du nombre de praticiens (5 000 en moins en cinq ans), n’entraîne l’apparition d’un système de santé à deux vitesses et un report de soins.
En Belgique, la consultation au cabinet d’un médecin généraliste « agréé » (qui a terminé sa formation) est de 20,92 euros. Elle s’élève à 24,48 euros lorsque ce médecin généraliste agréé est accrédité (le praticien peut demander des honoraires plus élevés car il suit une formation continue).
L’accord médico-mutualiste conclu entre les représentants des médecins belges et des organismes assureurs fixe les tarifs maximum qu’un médecin conventionné peut pratiquer (avec des avantages sociaux). Les médecins sont libres, individuellement, d’adhérer ou non à cet accord.
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