C’EST UNE TECHNIQUE de mise en évidence des dépôts pathologiques de protéine amyloïde que viennent de présenter des chercheurs français et américains, à San Diego (Etats-Unis).
A la 53 e réunion annuelle de la Société de médecine nucléaire, Denis Guilloteau (Tours) et coll. ont décrit des travaux réalisés chez la souris en autoradiographie. Dans cette technique, une substance radioactive « impressionne » un film photographique. Chez des animaux contaminés par un prion, les liaisons d’un traceur radio-iodé, l’Impy, à ces protéines ont pu être mises en évidence dans les zones infectées du cerveau et du cervelet. Les chercheurs ont pu également constater, grâce au traceur, la présence de la protéine anormale dans les tissus neurodégénératifs de maladie d’Alzheimer et de tremblante du mouton.
Il faut se souvenir qu’existent des similitudes dans le mode de perte neuronale entre l’Alzheimer et les infections à prions. Et comprendre la seconde pourrait permettre de progresser dans la connaissance de la première.
En utilisant une imagerie de type Spect (tomographie numérisée à émission de simple photon), il devrait être possible dans l’avenir, grâce à ce traceur de plaques amyloïdes, de diagnostiquer et de suivre l’évolution d’une maladie d’Alzheimer. Mais des travaux sont encore nécessaires, notamment in vivo chez l’animal, pour corréler les images à la symptomatologie clinique.
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