APRES des décennies consacrées à l'informatique de gestion administrative et financière, les systèmes d'information hospitaliers se réorientent depuis cinq ans vers la production de soins. Où il s'agit de mettre en œuvre des applications de type dossier patient partagé et communiquant. Mais le déploiement de ces outils, devenus indispensables avec la mise en place du DMP, prend du retard puisque, selon le Livre blanc réalisé par Lesiss (Les entreprises des systèmes d'information sanitaires et sociaux), de 10 à 30 % des établissements publics seulement (sans compter les hôpitaux locaux) sont équipés : 10 % disposent d'un dossier patient partagé à l'échelle de l'établissement, 30 % ont des solutions partielles.
La lenteur de l'évolution tient, selon Lessis, à plusieurs facteurs : absence d'une politique claire et continue des pouvoirs publics, faiblesse chronique des budgets consacrés aux systèmes d'information dont l'importance stratégique n'est pas toujours perçue, manque d'accompagnement des projets sur le terrain et enfin fragilité de l'offre accentuée par la présence d'éditeurs publics. D'où la nécessité de porter a minima la part du budget de fonctionnement hospitalier consacré au système d'information à 2,5, voire 3 % (contre 1,5 % actuellement selon les estimations, ce qui place la France à l'avant-dernier rang en Europe) et d'accompagner les hôpitaux dans cette mutation (formation à la gestion de projet, adaptation de l'organisation des soins aux nouveaux modes de gestion).
Pour clarifier l'offre, le Lesiss propose de réorienter les activités des Srih (Structure régionale d'information hospitalière) vers le conseil et les études en transférant l'édition et la diffusion de logiciels au secteur concurrentiel.
Moyennant quoi, le DMP devrait avoir des effets positifs en matière d'interopérabilité des systèmes tant à l'hôpital que pour la gestion de cabinet, puisque le standard international HL7 (Health Label Seven) a été choisi par le GIP-DMP dans le cahier des charges. Mais il faudra aussi adopter un identifiant patient fiable (ce qui est loin d'être réalisé dans tous les hôpitaux) et des messageries sécurisées pour les échanges avec la ville.
Comme le soulignait le Dr Jean Paul Hamon (FMF), venu représenter le point de vue des médecins généralistes, aux 1res Assises de l'informatique de santé : « Pas de DMP si pas de messagerie sécurisée ».
Dossier médical personnel
Un Livre blanc souligne les insuffisances des hôpitaux
Publié le 09/10/2005
- 0 RéactionsCommenter
- Partager sur Facebook
Facebook
- Partager sur X
X
- Partager sur Linkedin
Linkedin
- Partager par mail
Mail
Article réservé aux abonnés
> MARIE FRANCOISE DE PANGE.
- 0 RéactionsCommenter
- Partager sur Facebook
Facebook
- Partager sur X
X
- Partager sur Linkedin
Linkedin
- Partager par mail
Mail
Source : lequotidiendumedecin.fr: 7818
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature