UN ARTICLE publié dans la dernière édition de la revue « Archives of Internal Medicine » fait état d'un lien entre l'existence d'un état dépressif et l'apparition d'un diabète de type 2. L'étude a inclus 4 681 patients âgés de 65 ans et plus qui ont été suivis pendant au moins dix ans. Au moment de l'inclusion, les auteurs ont établi un score de dépression en analysant dix symptômes cliniques (humeur, irritabilité, consommation alimentaire, concentration, sommeil…). Le score a été recalculé tous les cinq ans à partir de 1989 et il était admis que les sujets étaient considérés comme très déprimés si la valeur de ce score était supérieure à 8.
En moyenne, au début de l'étude, le score s'établissait à 4,5 dans la population générale et un cinquième des sujets étaient considérés comme réellement déprimés. Au cours du suivi, 234 individus ont développé un diabète et près de 80 % d'entre eux avaient un score initial de dépression supérieur à 8. Les auteurs estiment qu'un fréquent surpoids chez les déprimés pourrait contribuer à l'apparition d'un trouble de la régulation glycémique. Pourtant, lorsque la variable poids est prise en compte, la majoration du risque reste significative.
Pour les auteurs, «le lien pourrait être en rapport avec l'existence d'un état inflammatoire, d'une majoration du taux de CRP (protéine C réactive) ou d'une sécrétion accrue de cortisol. Le rôle de tous ces facteurs sur l'apparition de troubles de la glycémie a en effet déjà été prouvé dans plusieurs publications».
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