Pour vivre vieux, mieux vaut ne pas dormir plus de huit heures ou moins de quatre heures par nuit. Selon une étude de chercheurs de l'université de Californie, sur 1,1 million de personnes âgées de 30 à 102 ans, ceux qui dorment entre six et sept heures par nuit ont un taux de mortalité inférieur à ceux qui dorment trop ou pas assez.
L'étude, publiée dans « Archives of General Psychiatry » du 15 février, fait partie de la grande enquête sur la prévention du cancer (CPS II, Cancer Prevention Study II) de la Société américaine sur le cancer. Elle a été conduite de 1982 à 1988 (il a fallu du temps pour analyser l'immense masse de données) et pendant cette période 5,1 % des femmes et 9,4 % des hommes sont morts. Les meilleurs taux de survie ont été constatés dans le groupe des dormeurs à sept heures par nuit, ceux de huit heures ayant, toutes choses égales par ailleurs, un risque de mourir dans les six ans supérieur de 12 %.
Le lien n'est que statistique et, reconnaît l'un des auteurs, le Pr Daniel F. Kripke, il faut « d'autres études pour savoir si faire sonner son réveil plus tôt peut améliorer sa santé ». Mais ceux qui ne dorment que six heures et demie en moyenne peuvent être rassurés, c'est suffisant pour leur santé.
L'étude montre aussi que les personnes qui rapportent des épisodes d'insomnie n'ont pas un taux de mortalité plus élevé, alors que ceux qui prennent des produits pour dormir risquent de mourir plus tôt.
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