SELON UNE ÉTUDE italienne, il existerait un lien direct entre le cancer de la prostate et le taux de cholestérol. L’équipe du Dr Francesca Bravi (Milan) a mis en place, entre 1991 et 2002, une étude sur 1 294 hommes atteints de cancer de la prostate et 1 451 hommes appariés, sans cancer prostatique, afin de voir si l’une des dix maladies signalées par les patients eux-mêmes aux enquêteurs – dont l’hypercholestérolémie – pouvait avoir un lien avec l’existence d’une néoplasie prostatique.
Pour le Dr Bravi, «après ajustement pour les facteurs de risque habituels, les hommes atteints de cancer de la prostate ont un risque d’hypercholestérolémie majoré de 50% par rapport aux témoins. Cette association est plus élevée lorsque le diagnostic d’hypercholestérolémie a été établi avant l’âge de 50ans. Pour les hommes de plus de 65ans, l’existence d’un cancer était associée dans plus de 80% des cas avec un taux élevé de cholestérol».
Calculs vésiculaires.
Les auteurs se sont aussi intéressés aux calculs vésiculaires signalés par les patients. «Plus de 25% des hommes souffrant de néoplasie prostatique rapportent aussi l’existence d’un calcul vésiculaire, avec apparemment un lien plus fort chez les hommes minces.»
«Puisque les androgènes –les hormones qui sont impliquées dans la genèse du cancer– sont synthétisés à partir du cholestérol circulant, il est possible qu’il existe un mécanisme biologique similaire impliqué dans les trois états pathologiques», concluent les auteurs.
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