TILUTIN, vous connaissez ? Tilutin est un petit lutin auquel ont fait appel des élèves infirmières du centre psychothérapique de Laxou (Meurthe-et-Moselle) pour concevoir un jeu destiné aux jeunes patients.
Tilutin est né d’un concours proposé l’année dernière aux Ifsi (instituts de formation en soins infirmiers) autour de la démarche de soins.
L’idée est donc, à travers ce jeu, de dédramatiser l’hospitalisation pour les enfants accueillis en services pédiatriques et âgés de 4 à 6 ans. «Avec nos modestes expériences, expliquent les étudiants concepteurs du jeu, nous avons pu nous rendre compte que l’enfant était peu associé dans le recueil d’informations, première étape de la démarche de soins.»
Tilutin se présente comme un jeu de l’oie. L’enfant lance un dé et, selon la case sur laquelle il tombe, il pioche une carte. Le soignant place alors devant l’enfant les trois cartes imagées qui correspondent à la couleur du « besoin fondamental » pioché. Le soignant dispose, de son côté, d’une carte « mots clés », qui lui permet d’aider l’enfant à s’exprimer sur le besoin en question.
Par exemple, sur le thème « S’occuper en vue de se réaliser » (cartes de couleur jaune), le patient aura le choix entre trois cartes, l’une représentant deux enfants qui jouent au ballon avec leur chien, une deuxième où figure une petite fille en train de jouer à saute-mouton avec son frère sous les yeux d’un bébé et une troisième carte sur laquelle deux enfants lisent un livre de géographie. Une question est suggérée aux soignants : «Est-ce que tu joues avec tes frères et soeurs?» Sur un autre thème, sous-titré par « Agir selon ses valeurs », le professionnel est invité à interroger l’enfant sur le soutien que peuvent lui apporter ses parents, le rôle de son doudou ou bien sa place à la maison et l’aide qu’il donne éventuellement dans la cuisine ou pour arroser les plantes.
Le jeu se poursuit jusqu’à ce que l’enfant ait pioché les quatorze cartes de besoins fondamentaux. Il est récompensé par un dessin de Tilutin à colorier.
Instaurer la confiance.
«En choisissant de faire jouer ensemble le soignant ou l’éducateur et l’enfant, un climat de confiance peut s’installer entre eux», indique la MNH (Mutuelle nationale des hospitaliers et des professionnels de la santé et du social), qui finance la fabrication et la distribution de ce jeu à l’ensemble des services pédiatriques hospitaliers et aux institutions spécialisées, ainsi qu’aux Ifsi et écoles d’enseignement médical, paramédical et social. «Ce premier contact aura un rôle anxiolytique, il permettra à l’enfant d’être sécurisé par rapport à son séjour à venir.»
Informations sur le site de la MNH : http://www.mnh.fr/.
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