« NOS RESULTATS vont dans le sens des recommandations actuelles, qui recommandent l'usage de combinaisons thérapeutiques comportant de l'efavirenz parmi les options préférentielles à utiliser en traitement initial contre le VIH », commentent Roy Gulick et coll.
Etant donné leur efficacité contre le VIH et la simplicité d'utilisation pour les patients, les protocoles comportant trois inhibiteurs nucléosidiques de la reverse transcriptase (Inrt) sont à l'étude pour le traitement de première intention contre le VIH.
Le groupe Actg (AIDS Clinical Trial Group) A5095 publie les résultats de la comparaison d'une telle association, comportant trois Inrt, avec des combinaisons comportant un inhibiteur non nucléosidique de la reverse transcriptase (Innrt), l'efavirenz.
Ils ont étudié trois options thérapeutiques selon un protocole randomisé en double aveugle : zidovudine-lamivudine-abacavir ; zidovudine-lamivudine plus efavirenz ; zidovudine-lamivudine-abacavir plus efavirenz.
Un groupe de 1 145 sujets devant recevoir un premier traitement contre le VIH a été recruté sur les critères d'un ARN VIH de 4,85 log (71 434 copies/ml) et des CD4 à 238/mm3.
Même si elle présente une efficacité chez de nombreux sujets, la combinaison des trois nucléosides se révèle inférieure sur le plan de l'activité antirétrovirale aux protocoles comportant de l'efavirenz (plus deux ou trois Inrt). Après un suivi moyen de trente-deux semaines, 82 parmi les 382 sujets du groupe sous trois Inrt (21 %) et 85 parmi les 765 des deux groupes comportant l'efavirenz (11 %) étaient en échec virologique. A cela s'ajoute le fait que cet échec est survenu plus rapidement dans ce premier groupe comparativement à ceux comportant un Innrt (p < 0,001).
Quelle que soit la charge virale.
« Ces différences ont été observées quels que soient la charge virale ou le taux des CD4 avant la mise sous traitement », mentionnent les auteurs.
On note toutefois que les modifications des taux de CD4 n'étaient pas différentes entre les groupes, ni l'incidence des effets secondaires de grade 3 ou 4 des traitements.
Comme le protocole de l'essai permettait une substitution dans la même classe thérapeutique en cas d'effets toxiques importants, les conditions correspondaient à une situation thérapeutique réaliste.
« New England Journal of Medicine », 29 avril 2004 ; 350 :1850-1861.
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