LE GOUVERNEMENT a dévoilé son plan pour réduire de moitié, «si possible» d'ici à 2018, l'usage des pesticides en France, première utilisatrice de ces substances en Europe, des mesures bien accueillies par les écologistes, mais qualifiées d'irréalistes par les fabricants. Ce plan en huit points, présenté par le ministre de l'Agriculture en conseil des ministres, va coûter 206 millions d'euros sur les trois premières années. Il se fonde sur les conclusions rendues en mai par des experts mandatés par le Grenelle de l'environnement.
Un indicateur spécifique, le nombre de doses unité (NODU), fondé sur l'intensité des pesticides utilisés et non leur seul volume sera mis en place. Des indicateurs seront aussi élaborés d'ici à 2012 afin de calculer l'impact et les risques sur la santé et l'environnement, alors qu'il n'y a encore aucune donnée en la matière. Le plan prévoit également la création d'un certificat de maîtrise des produits phytosanitaires en 2010. Les agriculteurs passeront alors un examen de connaissances en matière de pesticides. Le gouvernement veut également mettre en lumière ,dès 2009, 3 000 exploitations agricoles, exemplaires en matière d'utilisation des pesticides. Il entend aussi réduire leur utilisation dans les zones non agricoles (espaces verts publics, potagers des particuliers), qui représentent 10 % des pesticides utilisés.
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