NORD - PAS - DE - CALAIS
Dans le Nord - Pas-de-Calais, le mouvement ne semble pas être massivement suivi. Alors que 9 cliniques sur 10 avaient participé à la grève des 24 et 25 octobre, mettant sous pression le service des urgences du CHRU, il semble bien que, cette fois, l'impact soit plus limité.
Mais la situation est assez variable selon les secteurs géographiques. Ainsi, à Valenciennes, la polyclinique Vauban est totalement fermée. « Nous avons encore des malades dans nos services pour assurer la continuité des soins, mais tous les blocs sont fermés et toutes les opérations ont été reportées, précise Jean Bridoux, P-DG de cet établissement de 147 lits. Tous les malades qui se présentent sont réorientés vers le centre hospitalier. C'est la première fois que nous connaissons un mouvement aussi dur. Les médecins sont très déterminés. »
Dans la métropole lilloise, en revanche, peu de cliniques observaient la grève, et, à la mi-journée, le SAMU de Lille n'avait pas constaté de surcroît d'activité.
« Nous avons demandé aux cliniques d'assurer leur mission liée à l'urgence ou au caractère obligatoire de certains soins, comme la dialyse et la chimiothérapie ambulatoire, secteurs dans lesquels il n'existe pas trop de places dans la région », explique Gérard Dumont, directeur de l'agence régionale d'hospitalisation.
Le préfet, craignant que la grève observée par les néphrologues ne mette en difficulté certains malades, a réquisitionné plusieurs cliniques (notamment les cliniques du Bois et de la Louvière à Lille, celles de Saint-Omer et de Bois-Bernard) pour assurer la continuité des soins. « Cet arrêté de réquisition fait la preuve de notre utilité », constate Vénézia Bertel, directrice de la clinique du Bois à Lille, l'une des quinze plus grosses cliniques de France. « Nous nous limitons strictement aux urgences et aux accouchements. Le maximum d'interventions a été reporté et la clinique tourne à 50 % de sa capacité. Les médecins sont très acharnés et d'autant plus déterminés qu'ils ne se battent pas pour eux mais pour le personnel. Le mouvement risque de se durcir dans les jours qui viennent. »
Pour ce directeur d'établissement, « ce sont les capacités d'investissement des cliniques qui sont aujourd'hui sérieusement compromises ».
« Dans notre région, près de 70 % de la chirurgie et 40 % des accouchements sont assurés par les cliniques privées, précise Jean Bridoux. Autant dire que le centre hospitalier risque de saturer dans les prochains jours. »
« Pour l'heure, nous maîtrisons la situation, mais si le mouvement se poursuit, le SAMU risque d'être en surchauffe, comme lors du précédent mouvement », constatent les responsables du CHRU de Lille.
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