129 000 euros, c’est la somme que va devoir verser l’hôpital de Blois (Loir-et-Cher) à un homme victime de graves problèmes de santé après avoir avalé une partie de son appareil dentaire. En janvier 2006, cet homme de 43 ans se fait prendre en charge dans l’établissement pour des douleurs abdominales après avoir avalé une partie de son dentier. Il se voit alors prescrire un laxatif. Tandis qu’une radiographie montre que l’appareil dentaire est demeuré tel quel dans son corps, le patient est pourtant autorisé à regagner son domicile sans consigne particulière.
Quelques semaines plus tard, cet homme est de nouveau hospitalisé pour des douleurs abdominales. Un scanner met en évidence un abcès du colon, conduisant à deux interventions chirurgicales d’urgence, puis à une troisième pour une péritonite généralisée. Sorti de l’hôpital de Blois à la fin du mois de mars 2006, l’homme a dû ensuite être hospitalisé à trois reprises sans que soient résorbées à ce jour ses douleurs.
Poursuivant l’établissement en justice, le quadragénaire a obtenu gain de cause auprès du tribunal administratif d’Orléans. Le juge a en effet estimé que l’hôpital de Blois avait failli à plusieurs moments de la prise en charge de ce patient, entraînant les complications actuelles. Selon une expertise médicale, une coloscopie pratiquée à temps, voire une ablation d’une partie du colon, aurait permis d’ôter le morceau de dentier du patient et lui éviter pareille mésaventure.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature