« Avoir la tuberculose a été la chance de ma vie », disait volontiers l'acteur irlandais Richard Harris, mort d'un cancer à 72 ans. La maladie l'a frappé à 19 ans alors qu'il devait rejoindre l'équipe nationale irlandaise de rugby ; à la place, il s'est mis à lire et a décidé de devenir acteur.
Bien lui en prend puisque, après des rôles dans les théâtres de Londres, il est engagé dans « les Canons de Navarone » (1961) puis dans « This Sporting Life», l'histoire d'un mineur devenu star du rugby qui lui vaut une nomination aux oscars.
Il sera Caïn dans « la Bible » selon Huston, le roi Arthur dans « Camelot », Cromwell dans le film du même titre et surtout, en 1970, le lord anglais capturé par les Sioux dans l'impressionnant « Un homme nommé cheval » d'Elliot Silverstein.
Son dernier rôle sera celui de Dumbledore, le professeur d'Harry Potter (il venait de tourner le troisième épisode, « le Prisonnier d'Azkaban », tout en suivant une chimiothérapie). On retiendra aussi, parmi ses rôles récents, le patriarche irlandais de « The Field » et l'empereur Marc-Aurèle dans « Gladiator ».
Bagarreur et flambeur, il était connu aussi pour ses frasques sur les plateaux (une bagarre mémorable avec Brando lors du tournage des « Révoltés du Bounty) et dans sa vie privée. Mais l'année 1981 est un tournant : on lui dit qu'il n'a plus que dix-huit mois à vivre s'il n'arrête pas de boire, ce qu'il fait après avoir commandé deux bouteilles de château Margaux 1947 ; et lui qui a fait faillite deux fois, achète les droits de production sur scène de « Camelot », entreprend une tournée mondiale et devient multimillionnaire.
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