L'arrestation au Pakistan et l'extradition (vers un lieu tenu secret) du numéro 3 d'Al-Qaïda, Khalid Cheikh Mohammed, considéré comme l'homme qui a organisé les attentats du 11 septembre est un joli coup des services secrets pakistanais et américains.
Elle montre aussi que la traque des réseaux terroristes n'a pas diminué depuis que les Etats-Unis se concentrent sur l'Irak. Elle indique que la meilleure prévention possible, en matière de terrorisme, c'est de pourchasser sans relâche ceux qui préparent les attentats. Si les autorités américaines ont lancé beaucoup d'alertes qui ont inquiété la population sans pour autant la protéger, la réorganisation des services secrets semble commencer à porter ses fruits, d'autant que l'arrestation de Khalid Cheikh Mohammed n'a pas été la seule depuis le 11 septembre.
Dans cette lutte permanente, il ne semble pas non plus que la coordination des réseaux américains et européens dans la lutte anti-terroriste ait souffert de la crise irakienne. Les Allemands, les Français, les Italiens et les Espagnols ont fait à ce jour un travail considérable, et ils n'en sont qu'à leurs débuts. Leurs efforts ne nous garantissent pas contre de nouveaux attentats. Mais la leçon vaut pour tous les pays : le harcèlement systématique des cellules terroristes les empêche d'agir. De l'offensive, elles sont passées à la défensive, position qui n'est pas propice à des attaques sérieuses, soutenues par une importante logistique.
Les pays industrialisés ne doivent pas néanmoins baisser leur garde : les simples techniques de prévention, comme la vigilance dans les aéroports, qui laisse encore à désirer, doivent être appliquées avec rigueur, quel qu'en soit le prix. Il n'est certes pas confortable d'être constamment sur le qui-vive, mais des vies humaines sont en jeu et il y aura d'autant moins de victimes que chacun d'entre nous se montrera plus soupçonneux que d'habitude.
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