Un gynécologue de renommée internationale, le Dr André Hazout, comparait à partir de ce mardi devant la cour d’assises de Paris pour des agressions sexuelles et des viols sur six de ses patientes.
Il est reproché au gynécologue de 70 ans, radié de l’Ordre des médecins en 2013, d’avoir abusé « de l’autorité que lui conférait ses fonctions » en s’en prenant à des femmes qui voyaient souvent en lui un dernier espoir de tomber enceinte.
L’affaire a été révélée à la justice par une première plainte déposée en 2005, mais le premier signalement à l’Ordre remonte à 1991. Il n’y a eu aucune suite pendant des années, ce qui a valu à l’Ordre parisien d’être condamné par la Cour administrative d’appel de Paris en octobre 2012 pour son inertie.
Le Dr Hazout, spécialiste reconnu de la procréation médicalement assistée (PMA), va comparaître pendant trois semaines.
« Beaucoup de gens dans le milieu médical savaient »
« Dans la profession, on fait corps quand on a du respect pour un confrère et peu de gynécologues avaient une compétence professionnelle comme la sienne », avance Claude Katz, avocat de l’une des victimes pour qui « beaucoup de gens dans le milieu médical savaient ».
Père scientifique du premier bébé-éprouvette, le Pr René Frydman, qui a décoré le Dr Hazout de la Légion d’honneur, a dit avoir eu connaissance de « rumeurs » mais d’aucun « élément concret ».
Pour sa part, le Dr Hazout a admis des rapports sexuels consentis avec quelques patientes et attribué les accusations qui le visent à son « attitude familière, extravertie et conviviale ».
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