Hier, aujourd'hui, demain... On ne sait plus très bien où l'on en est, ni où on est, lorsqu'on plonge dans l'univers nébuleux de « Smoke City ».
Le scénario, écrit par Benjamin Carré et Mathieu Mariolle, est apparemment classique : la préparation, à l'initiative d'un mystérieux commanditaire, d'un braquage ; pas d'une banque, mais d'une momie dans un musée. Pour réaliser ce vol inhabituel, il charge Carmen de reconstituer la bande de malfrats avec laquelle elle travaillait auparavant. Et qu'elle a trahis, il y a de cela six ans. Dans ce premier tome du diptyque, on la suit dans ses efforts pour retrouver et convaincre les membres du groupe d'effectuer cet ultime coup.
Une errance qui permet d'apprécier le dessin de Benjamin Carré et de s'étonner de son univers graphique qui mélange une ville des années 40, des personnages de polar des années 50, des voitures des années 70-80 et un réseau informatique du XXIe siècle contenu dans des ordinateurs au design des années 30... Une atmosphère prenante en noir et jaune qui témoigne de son expérience d'illustrateur de jeux vidéo (« Alone in the Dark », « Cold Fear ») et de sa maîtrise de l'outil informatique, en même temps que d'une imagination qui se joue des frontières.
En ressort, un univers rétro et futuriste intéressant, qui augure bien du second volet de cette aventure urbaine. > M. F.
Éditions Delcourt/Neopolis, 48 p. coul., 12,90 euros.
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