De notre envoyé spécial
L' OBESITE est définie de manière internationale par le calcul de l'index de masse de corpulence (IMC). Sont obèses toutes les personnes qui ont un IMC supérieur à 30 kg/m2. Ces chiffres concernent plus de 4 millions de personnes en France.
Un autre moyen de définir la surcharge pondérale à risque est la mesure du tour de taille. Lorsque le tour de taille dépasse 100 cm chez l'homme et 90 cm chez la femme, le risque cardio-vasculaire est multiplié par trois, ainsi que celui de diabète. D'après l'étude OBEPI 2000, environ un quart de la population adulte française entrerait dans cette catégorie.
Le rapport taille/hanche
Les premières études prédictives sur le risque cardio-vasculaire s'attachaient surtout au rapport tour de taille/tour de hanches basé sur les travaux d'Evelyne Eschwège. Il faudrait peut-être réhabiliter ce rapport. En effet, plus le tour de hanches est élevé, plus il semble qu'il soit protecteur. Pour en arriver à cette conclusion, les auteurs suédois ont analysé sur un suivi de vingt-cinq ans l'incidence de l'infarctus du myocarde, des maladies cardio-vasculaires, du diabète de type 2, ainsi que toutes les causes de mortalité chez des femmes ayant bénéficié d'un examen en 1968 et trente ans plus tard. Elles étaient âgées à l'époque de 38 à 60 ans.
Le tour de hanches est un facteur indépendant de protection contre l'ensemble de ces risques.
Le tour de hanche fait mieux que le tour de taille
Après ajustement sur l'âge, le tabagisme, l'index de masse de corpulence et le tour de taille, le tour de hanches reste associé de manière négative avec les facteurs de risque cardio-vasculaire.
Lorsque l'on considère de manière séparée la valeur prédictive du tour de taille ou du tour de hanches, la puissance de l'association inverse pour le tour de hanches est supérieure à la puissance de l'association positive pour le tour de taille. Ainsi, le risque de diabète est réduit de 70 % chez les femmes ayant un tour de hanches supérieur à 103 cm, celui d'infarctus du myocarde est réduit de 66 %, et l'ensemble des maladies cardio-vasculaires de 70 %.
Il serait donc intéressant de réhabiliter le rapport tour de taille/tour de hanches à l'instar de ce qui se fait en lipidologie avec le rapport cholestérol HDL/cholestérol. En termeS de santé, on ne peut donc que rassurer les femmes qui ont des hanches larges et une taille mince, ce qui pourrait devenir le nouveau canon de « beauté santé ».
D'après une communication de L. Lissner et C. Bengtsson (Göteborg, Suède). 11e Congrès européen d'obésité.
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