DECRIT EN FRANCE par le Pr Vague dès 1940, le syndrome métabolique a été défini par l'OMS depuis 1998. Cet état « pathologique » se caractérise par l'association d'anomalies qui, isolément, ne sont pas prises en charge ; pourtant, il se révèle extrêmement délétère en termes de pronostic vital. Il se caractérise par la présence d'au moins 3 des 5 composants suivants (définition ATP III du National Cholesterol Education Program -Ncep) : obésité abdominale, triglycérides supérieurs ou égaux à 1,5 g/l ; HDLc < 0,40 g/l chez l'homme et 0,50 g/l chez la femme ; glycémie à jeun supérieure ou égale à 1,10 g/l ; pression artérielle supérieure ou égale à 130/85 mmHg. Comme en témoignent les premières données françaises disponibles mises en évidence par l'étude Desir (Données épidémiologiques sur le syndrome de l'insulinorésistance) ainsi qu'une nouvelle analyse des données de l'étude Monica (S. Gomila, «Med Nutr », 2003), sa prévalence est croissante ; ce qui en fait un enjeu majeur de santé publique, d'autant qu'il est lié à l'obésité. En effet, l'étude Monica montre que 22,5 % des hommes et 18,5 % des femmes, âgés de 35 à 65 ans, sont aujourd'hui concernés par le syndrome métabolique en France. Cette atteinte sournoise multiplie par 3,5 le risque de mortalité cardio-vasculaire de ces sujets.
Face à cette prévalence élevée et croissante de ce risque majeur, le dépistage est aujourd'hui quasi-inexistant. Pourtant, il existe un geste simple en pratique courante : la mesure du tour de taille, qui devrait s'imposer lors de tout examen clinique à l'instar de la prise tensionnelle.
Plus de 102 cm chez l'homme et 88 chez la femme.
Le Pr Jean-Pierre Despres (directeur de recherche à l'institut cardiologique de Québec et membre de l'Institut du syndrome métabolique), insiste sur la nécessité impérative de ce geste : « La mesure de la circonférence abdominale doit figurer dans le dossier médical de chaque patient. » Lorsqu'il est supérieur à 102 chez l'homme et 88 chez la femme, le tour de taille représente un signe d'alerte puisque, dans 80 % des cas, il reflète une dyslipidémie très athérogène, caractérisée à la fois par la présence de LDL petites et denses, de TG augmentés et d'un HDLc bas (Lemieux et coll., « Circulation », 2000). Elle suppose une prise en charge globale du patient avec une approche multifactorielle du traitement : alimentation et exercice physique en premier, accompagné si besoin est d'un traitement pharmacologique adapté à chaque patient.
Fournier, trente ans d'expertise en lipidologie.
Fort d'une expertise de trente ans dans le domaine de la lipidologie et des maladies métaboliques, Fournier Pharma s'implique activement dans la prévention et le traitement de la dyslipidémie athérogène du syndrome métabolique. Partenaire exclusif de l'Institut du syndrome métabolique, Fournier Pharma a également soutenu la constitution du groupe d'experts Dysyme « DYslipidémie du SYndrome MEtabolique », déclinaison française de cet institut et a créé, en partenariat avec le club des lipidologues, le site www.lipid-info.com. Un double objectif réunit l'ensemble des experts internationaux et nationaux ainsi mobilisés : aider au développement des connaissances scientifiques sur le syndrome métabolique et se faire le porte-parole des recommandations visant à mieux diagnostiquer et prendre en charge les patients atteints de ce syndrome.
Conférence de presse organisée par Fournier Pharma à laquelle participaient le Pr J.-P. Despres (directeur de la recherche à l'institut cardiologique de Québec), le Dr B. Chanu (hôpital Jean-Verdier, Bondy) et le Dr J.-M. Borys (endocrinologue, médecin nutritionniste).
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