Un générateur de vitamine D

Publié le 11/05/2005
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LE SOLEIL a un rôle majeur au niveau de la peau : il permet la biosynthèse de vitamine D. Le 7-déhydrocholestérol d'origine hépatique y est en effet transformé par les UV solaires en cholécalciférol (prévitamine D), qui est isomérisé en vitamine D3. Celle-ci, pour être active, doit subir deux hydroxylations successives : la première dans le foie, où une 25-hydroxylase la transforme en 25 OH D3 ; la deuxième, dans les reins, où la 25 OH D3 est transformée par une 1-alpha-hydroxylase en 1-25 di-OH D3 (1-25 dihydroxy-cholécalciférol), métabolite actif. La production de vitamine D3 peut donc être médiocre sous des climats peu ensoleillés et selon le mode de vie (habillement, habitation), est-il précisé dans l'ouvrage « Pédiatrie », de Bourrillon et coll. (Editions Masson). Rappelons au passage que, en mai 2004, une équipe américaine annonçait dans les « Proceedings  de l'Académie des sciences américaine l'identification de la nature de la 25-hydroxylase hépatique (il s'agit de la CYP2R1).
Revenons au soleil, avec un peu d'histoire (www.caducee.net). Au XIXe siècle, le Russe Sniadecki, puis d'autres - dont Armand Trousseau -, remarque que l'exposition au soleil protège les enfants contre le rachitisme. En 1890, au terme d'une étude épidémiologique, l'Anglais Palm conclut que le manque d'exposition au soleil conduit au rachitisme. En 1924, Steenbock et Hess montrent que le rayonnement ultraviolet peut induire un facteur antirachitique dans la nourriture et chez l'animal. A la fin des années 1920, on a compris l'intérêt de l'exposition solaire - et de l'huile de foie de morue - pour prévenir ou traiter le rachitisme.

Le Quotidien du Mdecin

Source : lequotidiendumedecin.fr: 7747