Un médecin généraliste âgé de 54 ans, Joël Capobianco, répond depuis lundi matin de viols devant la cour d'asssises des Vosges, accusé d’avoir drogué des patientes avec un tranquillisant pour les violer lors de prétendues séances d’hypnose. Quatorze de ses anciennes patientes se sont constituées partie civile pour ce procès qui doit durer jusqu'à vendredi à Epinal. Le praticien, qui exerçait à Dommartin-lès-Remiremont dans les Vosges, a été mis en cause une première fois en juillet 2005, lorsqu’une jeune femme a déposé plainte pour des faits qui s’étaient produits sept ans plus tôt, alors qu’elle était âgée de 15 ans. Joël Capobianco avait insisté pour l’opérer à son cabinet d’un abcès pubien infecté, en lui administrant du valium, un tranquillisant.
Mais la jeune femme avait senti pendant l'opération qu’elle était en train d’être pénétrée, puis, lors de son réveil, avait constaté qu’elle était entièrement nue. Quelques semaines plus tard, deux autres patientes avaient déposé plainte, pour des faits similaires. Dépressives toutes les deux, le médecin s’était rendu à leurs domiciles et leur avait administré du Valium, afin, selon lui, de procéder à une séance d’hypnose. Les jeunes femmes avaient constaté, lors d'un semi-réveil, que le généraliste les pénétrait. L’Ordre départemental des médecins, saisi par l'une des deux plaignantes, avait toutefois classé l’affaire sans suite. Après une mise en examen pour viols en janvier 2006 et des articles dans la presse, onze anciennes patientes - dont une âgée de 13 ans lors des faits reprochés - ont également déposé plainte, décrivant un mode opératoire toujours semblable. Lors de l’instruction, Joël Capobianco a toujours nié les viols, expliquant que les sensations décrites par ses accusatrices résultaient d’effets secondaires du tranquillisant.L’accusé, qui comparait libre, risque une peine de 20 ans de réclusion criminelle.
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