Les troubles anxieux et dépressifs ont des causes à la fois psychologiques et environnementales ainsi qu’une composante génétique. Une illustration en est donnée par une équipe française, qui s’est intéressée au fonctionnement de l’amygdale, une structure dont l’activité est anormalement élevée chez les personnes atteintes de troubles anxieux et dépressifs. On sait que la forme du promoteur du gène 5-HTTLPR, codant pour la sérotonine et impliquée dans la régulation des émotions, influe sur l’activation de l’amygdale. Philippe Fossati et coll. (CNRS/UPMC/CHU Pitié-Salpêtrière) montrent par une étude avec IRM chez 45 sujets sains, que devant une image chargée émotionnellement, l’activation de l’amygdale est différente selon la forme du gène et selon l’activité mentale prescrite (description objective de l’image ou mise en relation avec l’histoire personnelle du sujet). Ils trouvent aussi qu’un stress préalablement vécu par le sujet (difficultés professionnelles, deuil…) joue aussi un rôle dans l’influence du gène sur l’activation de l’amygdale et que cette activation « gène-environnement » est elle-même modifiée par l’activité mentale du sujet. Les chercheurs s’interrogent maintenant pour savoir si la psychothérapie aurait des effets différents en fonction de certains gènes.
› Dr BÉ. V.
Human Brain Mapping, novembre 2011.
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