Des chercheurs écossais ont mis en évidence qu’une variation du génome humain modifie la composition de la flore intestinale. Le gène en question, appelé IRGM, pourrait ainsi jouer un rôle prépondérant sur l’équilibre du microbiote. L’équipe dirigée par le Dr Christopher Quince à l’université de Glasgow a tiré ces conclusions de l’étude de 30 gènes spécifiques sur du tissu intestinal prélevé chez 50 sujets sans antécédent gastro-intestinal.
Leurs travaux ont mis en évidence qu’une variation du gène IRGM était associée à des taux anormalement élevés de la bactérie Prevotella, à la place d’une flore dominée par une espèce bactérienne proche, Bacteroides. Pour le Pr D’Amato, un des chercheurs associés : « (...) notre étude pilote renforce l’idée que des analyses à plus grande échelle doivent être menées pour déterminer comment une variation du génome humain est associée à un microbiote spécifique ». Des études sont en cours dans le monde afin de restaurer le microbiote dans des maladies telles que l’obésité et la maladie de Crohn, où il a récemment été identifié comme anormal. Ces nouveaux résultats pourraient donner lieu à l’avenir à d’autres pistes thérapeutiques ciblant le génome humain.
Gut, publié en ligne le 7 janvier 2013.
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