Les nanoparticules sont de plus en plus employées en recherche et en clinique. Une équipe de Harvard (Kim et coll.) a utilisé des nanoparticules fluorescentes pour obtenir des images des zones ischémiques du muscle de souris et des nanoparticules d’or porteuses de VEGF pour accélérer la reperfusion.
En effet, l’ischémie provoque une perméabilisation temporaire des vaisseaux sanguins qui permet la diffusion locale de nanovecteurs spécifiques.
Pour l’imagerie, les auteurs ont utilisé des nanobilles de silice marquées par des fluorophores (rhodamine ou Cy5.5) et stabilisées par le poly-éthylène-glycol. Une seule injection I. V., 24 heures après la lésion, a suffi pour visualiser la zone lésée et suivre sa régénération.
Concernant le traitement, le VEGF (Vascular Endothelial Growth Factor ou facteur de croissance vasculaire endothélial) est connu pour favoriser la revascularisation. Cependant, sa durée de vie très courte dans la circulation nécessite des injections répétées sur de longues durées. Les auteurs ont donc fixé le VEGF sur des nanoparticules d’or et ont pratiqué une seule injection I. V. aux souris, 24 heures après la lésion. Au bout de cinq semaines, le flux sanguin a été restauré à 93 % (vs 60 % pour le contrôle).
Au-delà de l’ischémie, comme on sait provoquer une perméabilité vasculaire locale, on pourrait ouvrir à volonté une fenêtre de traitement par des nanoparticules ciblées dans un organe donné.
Nano Letters doi 10.1021/nl103812a
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