Elle s'appelle Léa, elle était encore jeune et active. Coiffeuse de son état, elle gérait avec dynamisme son salon. Jusqu'au jour où tout bascule. Un AVC la laisse presque aphasique et handicapée.
Elle a du mal à s'exprimer et en est consciente, elle marche - après de longs mois - avec difficulté, les gestes les plus simples sont devenus difficiles. La conduite automobile est impossible, elle n'a plus d'autonomie, c'est le désarroi malgré l'aide constante de son mari. La douleur est profonde, la gaieté s'est envolée et le silence de la malade bouleverse le spectateur. Avec courage et beaucoup d'aides, par nécessité financière aussi, elle essaie de maintenir l'activité de son salon de coiffure.
L'autre témoignage du film « l'Accident vasculaire cérébral, une vie après... », c'est celui de Jacques, 52 ans, ingénieur. Il y a deux ans, un AVC l'a, selon son propre terme, « foudroyé ». Entièrement paralysé du côté gauche, il est arrivé, à force de volonté et de douleurs, à sortir de son fauteuil roulant. « Il a récupéré sa jambe, il peut maintenant conduire et, comme le souligne sa femme, retrouve sa dignité. »
Mais il y aura toujours l'avant AVC et l'après, avec une vie complètement changée, sans pouvoir retravailler, avec des rapports nouveaux avec son entourage. Emouvant, le témoignage de sa fille : « (Son) père n'est plus le conseiller écouté dans les moments difficiles, c'est à (ses) yeux un enfant plein de tristesse. »
Ces deux cas rappellent que les AVC ne touchent pas seulement des personnes âgées. Sur les 150 000 recensés chaque année en France, 5 % touchent des personnes de moins de 45 ans, 10 % dans la tranche d'âge 45-55 ans. Vingt pour cent des patients meurent dans le mois suivant l'accident et les trois quarts des survivants gardent des séquelles définitives. Un tiers deviendront totalement dépendants dans la vie de tous les jours. Les chiffres sont cruels, très peu connus du grand public et, pourtant, un AVC, dans une famille, c'est la vie de tous qui est bouleversée.
Observance
L'hypertension artérielle est le facteur de risque majeur de l'AVC, même si d'autres ont été mis en évidence, tels le diabète, l'hypercholestérolémie, le tabagisme, l'alcoolisme, l'âge, etc.
Traiter l'HTA et faire comprendre au patient la nécessité d'une bonne observance est une étape, choisir le médicament le plus adapté pour prévenir les AVC est un autre volet du traitement. Un bras de l'étude LIFE publiée en 2002 a montré une nette supériorité du losartan (Cozaar) dans la réduction de la mortalité cardio-vasculaire (13 %) par rapport à un bêtabloquant de référence dans l'HTA, et dans la réduction du nombre d'AVC (25 %) chez des patients hypertendus, alors que les chiffres tensionnels étaient abaissés de façon identique. Ces résultats, expliqués par la diminution significative de l'HVG et par des propriétés spécifiques du produit, ont conduit la commission d'AMM de l'AFSSAPS (Agence de sécurité sanitaire des produits de santé) à accorder à Cozaar une nouvelle indication : réduction de la morbidité et de la mortalité cardio-vasculaire chez des patients hypertendus avec HVG (le plus souvent en association à un diurétique thiazidique). Précisons que c'est le seul et l'unique antihypertenseur à posséder une telle indication.
Projection du film des Laboratoires MSD « AVC : une vie après... » et débat avec le Pr A.-A. Hagège (Paris) et le Dr M. Fouchard (MSD). MSD : 3, avenue Hoche, 75008 Paris.
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