Les deux soignantes jugées mardi pour des maltraitances à l’égard de pensionnaires du centre de cure médicale Pierre-Brunet, à Arras, ont été condamnées à un an de prison ferme et interdites d’exercice (elles étaient suspendues depuis la révélation des faits en 2004). La plus lourde peine a échu à l’infirmière, avec 30 mois de prison, dont 18 mois avec sursis, l’aide-soignante se voyant infliger 24 mois, dont 12 avec sursis.
Les deux femmes ont été reconnues coupables de non-dénonciation de mauvais traitements et non-assistance à personne en danger – pour n’avoir pas alerté les médecins après la chute d’une patiente de 90 ans qu’elles manipulaient et qui était morte deux heures plus tard. En ce qui concerne les violences, elles ont été relaxées pour une partie des 11 victimes recensées. Elles ont aussi été relaxées pour l’administration de substances nuisibles (il leur était reproché d’avoir donné des calmants sans prescription médicale).
Les deux prévenues travaillaient ensemble, la nuit, où il n’y avait qu’une seule infirmière pour 240 patients. Leurs défenseurs avaient demandé qu’elles ne paient pas « pour les dysfonctionnements » de l’établissement. L’infirmière, qui a reconnu notamment avoir cogné la tête d’une patiente, a dit avoir été victime d’un burnout et a reconnu que « certains patients (l)’exaspéraient ».
Le médecin-chef de l’établissement, poursuivie pour avoir établi un certificat sans avoir examiné les causes du décès de la patiente de 90 ans, a été relaxée.
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