« La Tortue rouge ». De temps en temps, le cinéma d’animation nous fait une surprise, en sortant des sentiers battus et rebattus par Disney, Pixar ou Dreamworks. Malgré son titre évoquant le monde animal, le héros de La Tortue rouge c’est l’Homme, au sens le plus noble du terme, un naufragé qu’une énorme vague projette sur une île déserte dès la première séquence. La suite ne ressemble en rien à ces robinsonnades mises à la mode par la télé-réalité. Certes, au début, il est bien question de survie, mais le ton change quand une mystérieuse tortue fait échouer les multiples tentatives du naufragé qui veut reprendre la mer à bord d’un radeau. Il se retrouve forcé de vivre une expérience inattendue, pour laquelle, sans le savoir, il était prédestiné. On n’en racontera pas plus : La Tortue rouge s’apparente au conte philosophique, c’est un « film poème », jamais ennuyeux, une allégorie fascinante, sans parole, sans fioritures, sur une musique superbe. Ce sont les images, les paysages, qui nous parlent. Il est question de la nature, du cycle de la vie, de l’inéluctabilité de la mort…
Michael Dudok de Wit, « oscarisé » en 2000 pour un court-métrage sublime (Father and daughter) est un adepte de l’épure. Il nous laisse toute liberté d’interprétation et nous transporte aux confins de la poésie et de la contemplation. Un film admirable, déjà couronné par un Prix spécial à Cannes dans la sélection Un certain regard.
Dessin animé franco japonais de Michael Dudok de Wit (80')
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