Le comité de suivi de l’essai clinique, financé par le Wellcome Trust anglais, sur l’efficacité du brincidofovir dans la prise en charge des infections par le virus Ebola a pris la décision mardi de suspendre l’enrôlement de nouveaux patients et de stopper définitivement l’expérimentation.
Cette décision est motivée par la chute importante des nouvelles contaminations au Liberia. Entre le 19 et le 25 janvier, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) n’a en effet dénombré que quatre nouveaux cas, confirmant le reflux de la maladie en Afrique de l’Ouest et la probable fin prochaine de l’épidémie. Le 30 janvier dernier, l’entreprise Chimerix, qui a mis au point le brincidofovir, avait déjà annoncé qu’elle se retirait de tous les essais cliniques de ce médicament dans le traitement d’Ebola, afin de se concentrer sur ceux concernant les infections par le cytomégalovirus et les adénovirus, les deux autres cibles du brincidofovir.
L’essai clinique mené au Liberia était réalisé conjointement par des chercheurs de l’Université d’Oxford, des scientifiques libériens et le personnel de Médecins sans frontières. Le brincidofovir fait partie des sept traitements expérimentaux envisagés par l’OMS comme pouvant avoir un intérêt dans le traitement des infections par le virus Ebola.
En Guinée, l’essai français sur l’efficacité du favipiravir dans la prise en charge précoce des patients infectés par le virus Ebola a lui pu être mené à bien. Lors de leur rencontre avec le président de la République François Hollande, le responsable de la task force Ebola, le Pr Jean François Delfraissy, et le président de l’INSERM, le Pr Yves Lévy ont affirmé que le traitement a pu être administré à 80 malades, avec « des résultats encourageants ».
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