PFIZER ANNONCE son intention de mettre en place dans les prochains mois un essai clinique international (Expanded Access Program) qui rendra plus largement disponible un médicament antirétroviral encore en phase III de développement clinique, le maraviroc.
Le maraviroc est un antagoniste du corécepteur CCR5 situé à la surface des cellules et utilisé par le virus pour les infecter. Cet essai concernera une catégorie bien particulière de patients : ceux qui sont infectés par un VIH1 à tropisme R5 (par opposition aux virus à tropisme X4, qui utilisent le corécepteur CXCR4) et qui sont en situation d’échec thérapeutique. Le mécanisme d’action des antagonistes du CCR5 est différent de celui des traitements antirétroviraux actuellement disponibles : plutôt que de combattre le virus présent à l’intérieur des cellules cibles, ils empêchent le virus de pénétrer dans la cellule en bloquant une de ses portes d’entrée, en l’occurrence le corécepteur CCR5.
Plus de trente pays dont la France.
Ce nouvel essai va concerner plus de trente pays dont la France où l’inclusion devrait commencer au deuxième trimestre 2007. Un délai qui correspond à la durée nécessaire pour la finalisation du protocole et l’obtention des approbations par les autorités réglementaires et le comité de protection des personnes. L’essai, précise Pfizer, se poursuivra jusqu’à la mise sur le marché du maraviroc.
Pfizer confirme son intention de soumettre un dossier d’enregistrement auprès de la FDA (Etats-Unis) et de l’Emea (Europe) à la suite de l’analyse des données de deux essais cliniques pivots. Ces essais comparent pendant vingt-quatre semaines un traitement de fond optimisé, associé au maraviroc ou au placebo chez des patients infectés par un VIH1 à tropisme R5, ayant déjà été exposés à un traitement antirétroviral. Ces résultats seront soumis pour présentation à l’occasion d’un prochain congrès.
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