Un médecin, spécialiste en orthopédie dento-maxillo-faciale, rompt-il son serment d’Hippocrate en séduisant une de ses patientes, qui se trouve être, par ailleurs, l’épouse d’un député-maire ? Le conseil de l’Ordre des médecins de Lorraine se prononcera sur cette question le 10 décembre.
Le député-maire Pierre Lang (UMP), qui a saisi la chambre disciplinaire du conseil de l’Ordre (Nancy), accuse le Dr Bernard Daclin, chirurgien à Freyming-Merlebach (Moselle), d’avoir dérogé au code de déontologie en ayant une aventure avec son épouse. L’avocate du parlementaire, Me Martine Génin, explique qu’à « l’occasion d’un contentieux privé, mon client, qui est en train de divorcer, a appris que ce médecin séduisait de façon récurrente ses patientes, en contravention avec le serment d’Hippocrate qu’il a prêté ». « Il faut que l’Ordre mette fin à ces dérives comportementales », estime-t-elle.
Dans sa version originale, le serment d’Hippocrate fait obligation aux médecins de « se préserver de tout méfait volontaire et corrupteur, et surtout de la séduction des femmes et des garçons ». Toutefois, dans sa dernière version (1996), il se borne à stipuler qu’un médecin, « reçu à l’intérieur des maisons, respectera les secrets des foyers et sa conduite ne servira pas à corrompre les mœurs ». « L’élu n’a pas trouvé de juridiction susceptible d’inquiéter mon client. C’est pourquoi il essaie l’Ordre des médecins », répond l’avocat du Dr Daclin dans « le Républicain lorrain » de ce jour.
lequotidiendumedecin.fr, le 03/12/2010
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