Casus Belli.

Un DPC sous tension

Publié le 02/12/2011

Article réservé aux abonnés

Crédit photo : ©GARO/PHANIE

Alors que la sortie des trois décrets du DPC est imminente, d’ultimes grains de sable pourraient entraver sa mise en place. Le Collège de la Médecine Générale que préside Pierre-Louis Druais depuis 18 mois, refuse en effet d’intégrer la Fédération des spécialités médicales (FSM), qui n’a pas, selon lui, de légitimité à mettre en place le DPC des généralistes. «On a des éléments spécifiques à developper pour la médecine générale qui ne sont pas partagées avec les disciplines d’organe,» souligne-t-il. Une position qui ne convient pas à tout le monde. Pour la CSMF la médecine générale est une spécialité comme les autres, dont la vocation est au contraire de rejoindre la FSM. Les positions pourraient se cristaliser autour des «conseils professionnels» par spécialités que le décret à venir devrait mettre en place et qui regrouperont syndicats et sociétés scientifiques. Celui des généralistes aura t-il alors vocation à englober l’actuel Collège ou à cœxister à côté ? Le débat pourrait être vif. Un dernier problème, financier cette fois, menace de pourir l’ambiance. Le président de la CSMF, Michel Chassang, soupçonne Bercy de vouloir profiter de la nouvelle taxe imposée à l’industrie pharmaceutique pour supprimer l’actuelle contribution conventionnelle à la FMC. De nouvelles économies pour la Sécu qui se feraient sur le dos de la FPC (Formation Professionnelle Conventionnelle) des médecins. Pour le patron de la Conf’, c’est un véritable casus belli !