Un homme de 66 ans, qui donnait régulièrement son sang depuis 1982, a décidé de porter plainte contre X pour n'avoir appris qu'en 2001 qu'il était atteint d'hépatite C alors que sa maladie avait été décelée en 1991. Domicilié à Vendin-le-Vieil, près de Lens, il dit n'avoir été contacté par l'Etablissement français du sang (EFS) qu'en décembre 2000, en vue d'effectuer des analyses complémentaires sachant qu'une personne polytransfusée présentait une « anomalie biologique ». C'est en réalisant ces examens, en 2001, qu'il apprend être porteur de l'hépatite C, diagnostic qui sera confirmé en avril 2002 par une lettre de l'EFS.
« Nous saisissons la justice, avec constitution de partie civile, pour non-assistance à personne en danger et mise en danger de la vie d'autrui », indique son avocate, Me Danièle Bernard-Puech. Selon elle, « dès février 1991, la mention "hépatite C" figurait sur son dossier au centre hospitalier de Lens » (Pas-de-Calais), et elle a réapparu en septembre 1991, avant qu'il en soit fait état en 1993 au Centre national de transfusion sanguine, devenu EFS. A l'Etablissement français du sang, on déclare que le donneur a été prévenu dès 1995 par courrier. Et, si il a donné son sang à douze reprises entre 1991 et 1995, le Pr Jean-Jacques Huart, directeur général de l'EFS pour le Nord, affirme « qu'aucune des poches prélevées » durant cette période « n'ont été utilisées ».
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