Les principales perspectives en matière de PCA ( Patient Controlled Analgesia ou analgésie contrôlée par le patient) sont la fiabilité de la technique, l'autonomie du patient, sa sécurité et, enfin, l'optimisation des ressources matérielles et humaines. Selon M. Chauvin (Paris), les principaux enjeux pour le patient sont d'améliorer la rapidité de la récupération, de diminuer sa fatigue (troubles du sommeil) et de réduire l'incidence des douleurs chroniques postchirurgicales.
Dans cet esprit, un dispositif transdermique faisant appel à l'iontophorèse a été développé afin de permettre une administration transdermique de fentanyl contrôlée par le patient. Le système IONSYS est ainsi destiné à se substituer à la voie intraveineuse pour l'autoadministration d'opiacés. Ce système est composé d'un dispositif compact de contrôle électronique et de deux réservoirs d'hydrogel, dont l'un contient du chlorhydrate de fentanyl sous forme de gel. Un bouton encastré commandant l'administration de la dose à la demande et un voyant rouge de contrôle sont situés sur la face supérieure du dispositif. Le patient peut s'administrer d'une dose de fentanyl en appuyant sur le bouton, puis l'appareil est réfractaire pendant 10 minutes.
L'efficacité du dispositif a été évaluée contre morphine par voie veineuse en PCA, technique considérée comme le gold standard. Ces comparaisons ont mis en évidence l'efficacité équivalente des deux techniques. La dernière étude, multicentrique, très récente, réalisée dans les conditions habituelles de prise en charge de la douleur, a mis en évidence la bonne perception de cette technique par le personnel infirmier sur les contraintes de travail.
Les autorités sanitaires françaises ont précisé que ce «premier dispositif iontophorétique contenant du fentanyl administré par voie transdermique» est indiqué en milieu hospitalier «dans le traitement des douleurs postopératoires aiguës, modérées à sévères». La durée maximale de traitement est de 72 heures.
Symposium des Laboratoires Janssen-Cilag, Paris.
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