LE CONSEIL NATIONAL de l’Ordre des médecins vient de valider le diplôme interuniversitaire (DIU) de médecine morphologique et antiâge (image corporelle et prévention dans le vieillissement), en permettant aux médecins qui ont acquis ce diplôme d’utiliser ce titre.
Dispensée dans les universités de Paris-XIII (Bobigny), Montpellier-I, au laboratoire anatomique médico-chirurgical (Lamc) de Bordeaux-II, cette formation de deux ans est la première et la seule officiellement reconnue pour les actes d’esthétique médicale, selon l’Association française des médecins esthéticiens (Afme et le Syndicat national de médecine morphologique et antiâge (Snmmaa), pour qui «c’est une victoire importante», et qui militaient depuis des années pour la reconnaissance officielle de cette orientation médicale (1).
«C’est une bonne nouvelle pour les médecins, explique le Dr Jean-Luc Morel , président de l’Afme, mais aussi pour les patients qui sont de plus en plus nombreux à vouloir bénéficier de soins médicaux à visée esthétique.»
Les médecins candidats à l’obtention de ce diplôme vont bénéficier d’une formation universitaire, incluant 140 heures d’enseignement théorique et 60 heures de travaux pratiques, qui concernera notamment :
– la prévention médicalisée du bien-vieillir sur des critères scientifiques clairement définis ;
– les techniques médicales esthétiques utiles au maintien de l’image corporelle.
Une charte « qualité-sécurité ».
Une fois titulaires du DIU, les médecins bénéficieront du titre et pourront exercer officiellement cette spécialité médicale. Ils pourront notamment mentionner ce titre sur leur plaque et leurs feuilles d’ordonnance, alors qu’ils n’avaient pas jusqu’alors la possibilité de le faire. Les patients, poursuit le Dr Morel, auront désormais «la certitude de s’adresser à des spécialistes reconnus, avec les garanties apportées par une formation universitaire».
De plus, les médecins qui choisiront cette voie et qui suivront la formation spécifique en médecine morphologique et antiâge devront signer une charte « qualité et sécurité », dans laquelle ils s’engageront notamment à pratiquer cette discipline selon des normes précises, à développer «une éthique de comportement vis-à-vis de leurs patients comme auprès de leurs confrères», à suivre régulièrement des réunions de formation médicale continue, à participer à une évaluation collective de leurs pratiques professionnelles.
Ces médecins devront également s’engager à se maintenir «dans le domaine strictement médical»; en clair, à «ne pas pratiquer des gestes chirurgicaux, c’est-à-dire aucun geste de chirurgie esthétique».
(1) www.afme.org et www.snmmaa.org.
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