IL SUFFIT parfois d’un moteur Diesel puissant, couplé et économique, pour modifier la trajectoire commerciale d’un véhicule de grande diffusion.
On est prêt à parier que la Mégane saura rebondir grâce à l’excellent 2 l dCi 150 chevaux que ses géniteurs lui ont concocté.
Depuis sa sortie en 2002, la rivale désignée de la Peugeot 307 a certes effectué une jolie percée avec 2 400 000 unités écoulées dans le monde. Mais ce résultat flatteur, elle le doit essentiellement au Scénic, vaisseau Amiral d’une flotte composée de sept bâtiments. La Mégane sort donc sa botte de Nevers sous la forme de ce diesel 2 l, véritable mécanisme de précision à faire pâlir de jalousie un horloger suisse.
Jusqu’à présent, Renault pâtissait de la concurrence de Volkswagen, PSA et Fiat. Ce n’est plus le cas. La commercialisation de ce quatre cylindres au moelleux exceptionnel confirme les progrès réalisés par Renault depuis l’introduction du 1.5 l dCi 105 chevaux sur Clio et Modus.
Puissance, large plage d’utilisation, progressivité, acoustique parfaitement maîtrisée, le 2 l dCi 150 chevaux réunit un ensemble de qualités qui lui permettent désormais de se positionner en haut de l’affiche. Le rugueux TDI 140 chevaux, injecteurs pompes du groupe Volkswagen et le 1.9 l dCi 130 chevaux prennent au passage un petit coup de vieux.
Les chiffres sont impitoyables : un bonus de 3/10e pour le 0 à 100, quatre grammes de CO2 au kilomètre en moins et une consommation en baisse (5,4 l contre 5,6 l), le fossé se creuse entre le 130 et le 150 chevaux.
Associé à un bijou de boîte mécanique six rapports, il sublime la populaire Mégane. Fruit de la collaboration Renault-Nissan, ce moteur rejoint dans la galerie des portraits des meilleurs diesels, le savoureux 2.2 l 140 chevaux développé par Honda pour l’Accord, le CRV, le FRV et la Civic. Ce qui n’est pas un mince compliment.
Décliné sur l’ensemble des Mégane, il est également disponible sur la Laguna et l’Espace.
Profitant d’un vent porteur, la Mégane effectue un brin de toilette sanctionné par quelques modifications de style touchant les boucliers avant et arrière, la calandre, les projecteurs et les antibrouillard extériorisés. Rien de très spectaculaire.
En revanche, intra muros, l’évolution est davantage palpable. L’adoption de matériaux plus cossus (slush) pour la casquette surplombant la planche de bord et les cadrans rétroéclairés en blanc, enrichissent un habitacle qui avait besoin d’être dépoussiéré.
Une ère nouvelle s’ouvre devant la Mégane. La résurrection grâce au diesel, ce n’est pas banal.
La Mégane 2 l dCi 150 chevaux en bref
– Quatre cylindres en ligne, 16 soupapes, 150 chevaux à 4 000 t.m., copule : 340 Nm à 2 000 t.m.
– Performances : 0 à 100 en 8,7 secondes, 210 km/h.
– Consommation : 6,9 l (villle), 4,6 l (route), 5,4 l (moyenne).
– Puissance adminstrative : 8 chevaux.
PRIX
– Berline : 25 950 euros, coupé : 25 500 euros, berline 4 portes et break (Estate) : 26 500 euros, coupé-cabriolet : de 29 200 à 30 700 euros.
Plus: Moteur brilllant et économique, confort et qualités routières.
Moins: Pas – encore – de boîte automatique.
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