PRESTIGIEUX ralliement : Simone Veil, à peine quitté le Conseil constitutionnel (dont elle était membre depuis 1998), va présider le comité de soutien à Nicolas Sarkozy. Après Xavier Bertrand, investi en janvier porte-parole du candidat UMP, un second ministre de la Santé – Simone Veil a piloté l'Avenue de Ségur de 1974 à 1979, puis entre 1993 et 1995 – intègre donc la garde rapprochée du ministre de l'Intérieur.
Plus que ce label « sanitaire », c'est évidemment la double étiquette de « femme politique » et d'« ex-UDF », qui pèse lourd dans cette opération. Cela sans compter la stature européenne de la dame – elle fut la première femme à présider le Parlement européen entre 1979 et 1982 – ou bien encore son action à la tête de la Fondation pour la mémoire de la Shoah.
A l'heure où François Bayrou grimpe fort dans les sondages (1), la nouvelle position de chef d'orchestre des soutiens au candidat UMP occupée par Simone Veil a une forte valeur symbolique, les analystes ne s'y sont pas trompés à l'annonce de son ralliement.
Riposte immédiate de... Xavier Bertrand : Simone Veil n'est pas «un Scud» anti-Bayrou. «On ne peut pas résumer (ainsi) Simone Veil, son action et ce qu'elle représente», s'est indigné sur BFM le ministre de la Santé. Il s'agit, a-t-il souligné sur les ondes, d' «une personnalité hors du commun».
Populaire, l'ancienne ministre de la Santé l'est indéniablement. Et si le dernier baromètre Ifop/« Paris Match », qui classe les personnalités préférées des Français, donne un François Bayrou bénéficiant de 75 % de bonnes opinions (soit un score en hausse de huit points), il montre une Simone Veil plébisicitée par 79 % des Français. La cote de Nicolas Sarkozy est, elle, de 58 % et celle de Ségolène Royal de 55 %.
(1) A la fin de la semaine dernière, un sondage CSA pour « Le Parisien/ Aujourd'hui en France » et i-Télé créditait François Bayrou de 24 % des intentions de vote, tandis que Ségolène Royal affichait un score de 25 % et Nicolas Sarkozy 26 %.
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