Doté d’un cyclotron de dernière génération, le nouveau centre de protonthérapie de l’institut Curie permettra de soigner 550 patients par an dont 120 à 150 enfants, atteints principalement de tumeur intracrânienne, mais aussi de tumeur urogénitale, paraspinale, thoracique, pelvienne ou de certains neuroblastomes.
Comparés aux électrons et aux photons de la radiothérapie classique, les protons possèdent principalement deux avantages. Tout d’abord, ils libèrent toute leur énergie à une profondeur donnée, calculée en fonction de l’énergie initiale, avant de s’arrêter net. Ensuite, ils se dispersent peu le long de leur trajectoire. Ces deux avantages contribuent à la protection des tissus sains voisins. Ils permettent le traitement de tumeurs situées dans des régions proches d’organes sensibles ainsi que l’utilisation de doses plus importantes, le tout, en diminuant le risque de complications et de second cancer.
Le matériel est lourd, ce qui explique le petit nombre de centres en fonction. Il en existe deux en France, celui qui vient d’ouvrir à l’institut Curie, à Orsay, et le centre Antoine-Lacassagne, à Nice, ainsi qu’une quinzaine en Europe et une trentaine dans le monde.
C’est surtout l’enfant qui sera le grand bénéficiaire de ce nouveau centre, puisqu’il s’agit de la seule unité en France pour les indications pédiatriques. En effet, le nouvel accélérateur de protons et la création d’une troisième salle de traitement équipée d’un bras isocentrique vont permettre d’élargir les indications et d’augmenter le nombre d’enfants traités, passant de 30 à 150 enfants par an.
De nouvelles applications thérapeutiques sont désormais possibles avec pour objectif essentiel une sensible amélioration des conditions de vie à très long terme, sans récidive et sans séquelle thérapeutique. À l’horizon 2014, 300 enfants pourront bénéficier de ce traitement et une quatrième salle de traitement pourrait être installée.
Conférence de presse, en présence des Drs Rémi Dendale, oncologue radiothérapeute, responsable du Centre de protonthérapie, et Sylvie Helfre, oncologue radiothérapeute à l’institut Curie.
lequotidiendumedecin.fr, le 30/11/2010
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