LES RECOMMANDATIONS de l'Eular pour la prise en charge de la gonarthrose, publiées en 2000, préconisaient le paracétamol en première intention, en association à des thérapeutiques non pharmacologiques.
Afin de savoir si les médecins appliquent ces recommandations, deux enquêtes, Antigone et Arthro-scan, ont été réalisées en 2001 et 2002, et présentées aux congrès de l'Eular, de l'ACR et de la SFR.
Antigone, coordonnée par le Pr Bernard Mazières (CHU Rangueil, Toulouse), a été réalisée en automne 2001 auprès de 958 généralistes. Elle révèle que la majorité des médecins connaissent les recommandations de l'Eular éditées en 2000, 96 % adhèrent à la prescription du paracétamol en première intention, 99 % reconnaissent l'importance des mesures non pharmacologiques, mais 75 % appliquent ces deux recommandations isolément et seulement 54 % les appliquent conjointement. Les AINS sont encore prescrits dans 30 % des cas en première intention en dehors de poussées inflammatoires.
Réalisée de septembre à octobre 2002 auprès de 5 500 libéraux (généralistes et rhumatologues), Arthro-scan, coordonnée par le Pr Xavier Chevalier (CHU Henri-Mondor, Créteil), confirme les données précédentes.
Les pratiques évoluent vers l'application des recommandations de l'Eular : pour 87 %, en l'absence de poussée inflammatoire, le paracétamol est le médicament de choix, à la posologie de 3 à 4 g par jour ; cependant, 42 % y associent un Ains en cas de douleur persistante. En cas de poussées congestives, la prescription d'Ains atteint 70 %.
Douleur d'origine mécanique ou inflammatoire.
Afin d'étudier le comportement des médecins face à une douleur arthrosique en poussée, le Dr Serge Perrot (centre de la douleur de l'hôpital Cochin-Tarnier) a conduit en 2002 une enquête auprès de 4 645 généralistes. Le généraliste fait une recherche quasi systématique du caractère mécanique ou inflammatoire : réveils nocturnes (46,2 %) et intensité de la douleur (25,6 %), associés à des signes inflammatoires locaux (55,1 %) et à un épanchement (27,9 %) étayent le diagnostic.
Mais si 84 % des généralistes reconnaissent qu'une poussée douloureuse d'arthrose n'est pas toujours liée à l'inflammation, 68,7 % prescrivent en première intention un Ains seul ou associé.
Or, en l'absence d'inflammation, l'objectif doit être de traiter la douleur. Le paracétamol est alors le meilleur choix en première intention s'il est prescrit à une dose pouvant aller jusqu'à 4 g par jour en cas de douleurs intenses, comme l'indiquent les recommandations internationales.
En cas de poussée inflammatoire confirmée, un Ains sera associé au paracétamol et prescrit sur une courte durée pour minimiser ses effets secondaires, précise le Dr Serge Perrot.
Chez les sujets âgés, la prise en charge des douleurs est souvent complexe à plus d'un titre : évaluation parfois difficile, polymédication fréquente, marge thérapeutique plus étroite (risque d'interactions médicamenteuses, modifications pharmacocinétiques liées au vieillissement).
« Reconnu par les sociétés savantes internationales comme l'antalgique de première intention dans cette population, le paracétamol peut être prescrit au long cours dans les douleurs arthrosiques grâce à son rapport bénéfice/risque remarquable », conclut le Dr Bernard Verlhac (hôpital Sainte-Périne, Paris).
16e Congrès français de rhumatologie. Conférence de presse organisée par Bristol-Myers-Squibb/UPSA.
Le double engagement de Bristol-Myers-Squibb/UPSA
S'appuyant sur les nouvelles recommandations de l'Eular, le programme de formation ThéOprat, conçu par Bristol-Myers-Squibb/UPSA, a pour dessein de contribuer à l'évolution des pratiques des généralistes pour améliorer la prise en charge des patients arthrosiques. Ce programme qui démarrera en janvier 2004 sera basé sur l'étude de cas cliniques.
Enfin, toujours soucieux d'améliorer l'observance du traitement, Bristol-Myers-Squibb/UPSA met à disposition le tout nouveau comprimé Dafalgan 1G : comprimé de petite taille, dont le pelliculage et la forme ovoïde proche de celle d'une gélule facilitent la prise.
Dafalgan 1G bénéficie d'un nouveau conditionnement offrant une meilleure visibilité et une explication précise du schéma posologique.
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