ON TIRE parfois avantage à arriver le dernier ! C’est du moins ce qui ressort du discours officiel émanant de la direction de Peugeot. Le 5008 est en effet un véhicule de conquête avec tout ce que cela suppose de fierté et d’espoir. Même si le constructeur franc-comtois est présent sur le créneau du monospace avec le « gros » 807, il ne s’était pas, jusque-là, frotté aux seigneurs que sont le Scénic et le C4 Picasso. Preuve qu’il ne faut jamais dire jamais. Preuve aussi que le savant partage des tâches jadis établi au sein de la galaxie PSA n’a plus cours.
Désormais, les trois constructeurs nationaux sont actifs sur le segment des compacts. Compact, c’est d’ailleurs vite dit. Comparé aux Scénic et C4 Picasso, plus longs de 3 et 6 cm, le 5008 affiche tout de même une longueur respectable qui lui permet d’accueillir occasionnellement sept personnes. Et dans ce cas, le volume du coffre s’en ressent. C’est bien connu, on ne peut pas avoir le beurre, l’argent du beurre et en prime la jolie crémière !
Ce choix d’un seul empattement, alors que Renault et Citroën en proposent deux, se justifie par la présence du 3008. Avec un « cross over » faisant office de monospace court, le 5008, le 807, le Partner Tepee et la 308 SW, Peugeot est paré pour les grandes manuvres familiales.
Conçu sur la base du C4 Picasso, le 5008 bénéficie bien sûr de son expertise. Les sièges de la deuxième rangée de largeur identique sont réglables sur 130 mm, inclinables, escamotables individuellement dans le plancher, rigoureusement plat quand ils ont tous « disparu ». Une fois replié le dossier du siège passager avant, la longueur de chargement atteint 2,76 m. Énorme ! Sur le plan de la modularité et de la praticité, c’est donc Byzance. Rangements, tiroirs sous les sièges, tablettes aviation et écrans logés dans les appuis têtes (option) en témoignent.
Sécurisant.
La largeur aux coudes, le toit panoramique fixe (de série en version Premium Pack, 600 euros en option), le confort des sièges et de la suspension, la planche de bord en forme de cockpit, héritage du 3008, la qualité des matériaux, contribuent au bien-être à bord.
Au volant, le 5008 est carrément bluffant. L’absence de roulis révèle un tempérament plus berline que monospace. La position haute combinée à un angle de volant de 24,8 degrés, la direction bien calibrée, le levier de vitesses à portée de main, l’affichage tête haute (série ou option), l’antipatinage couplé avec l’ESP, les Airbag tête-rideau couvrant les trois rangées de sièges sont sécurisants.
Les nouveaux moteurs Euro V, souples et performants – notamment le 150 CV Diesel – s’acquittent honorablement de leur mission. Mais avec le HDI 110 CV, on demande à voir.
Reste le style. À l’inverse de Citroën, Peugeot a préféré la sobriété à l’originalité. Un peu à l’image de Renault. Il est vrai que lorsque l’on « débute » dans le métier, la discrétion est de mise.
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