Réel motif de préoccupation, la pollution intérieure est vécue comme un véritable danger par 61 % des allergiques et 66 % des personnes souffrant de rhinite sévère. Mais paradoxalement, bien que conscientes des risques collectifs de la pollution intérieure, les personnes allergiques considèrent leur domicile comme un refuge : seules 31 % s’y sentent personnellement exposées, et ce même lorsqu’elles sont allergiques aux acariens (36 %) ou lorsqu’elles ont été diagnostiquées par un allergologue (32 %). Elles se sentent en revanche plus exposées dans les transports en commun (55 %), les grandes surfaces (59 %) ou dans leur voiture (50 %). Pour lutter contre la pollution intérieure, 97 % des personnes allergiques déclarent avoir déjà aéré leur logement matin et soir, 88 % lavent plus souvent leurs draps et oreillers, 79 % intensifient le ménage, 42 % utilisent des housses anti-acariens et 61 % remplacent la moquette par un autre revêtement. « Un tiers de la population française née après 1980 est allergique. L’enquête du CFOA souligne la nécessité de leur apporter une réponse en améliorant la qualité de l’air intérieur et leur prise en charge, souligne le Pr Frédéric de Blay (Hôpitaux Universitaires de Strasbourg), président de la Société Française d’Allergologie. Aujourd’hui, les logements sont mieux isolés, mais ils « respirent » moins car pas suffisamment ventilés. Cela fait le lit des allergènes (acariens, allergènes de chats, moisissures…), qui sont la première cause des symptômes allergiques. Les polluants chimiques (formaldéhyde, NO2 des chauffe-eau, composés organiques volatiles…) agissent comme co-facteurs ».
D’après une conférence du Comité Français d’Observation des Allergies (CFOA), créé avec le soutien de Stallergènes.
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