L'apparition d'une irrégularité menstruelle chez une femme jeune peut s'associer à une ménopause précoce et donc à un risque accru de déminéralisation osseuse. Il faut doser la FSH pour diagnostiquer et traiter rapidement. Telles sont les conclusions d'une étude qui paraît dans « Obstetrics and Gynecology » de mai.
L'étude présentée concerne 48 femmes ménopausées précocement. Pour 92 % d'entre elles le premier symptôme a été une modification de cycle menstruel. Le délai entre le diagnostic et le premier épisode d'aménorrhée a été de 5 ans ou plus pour 25 % des femmes de l'étude.Plus de la moitié a consulté au moins trois médecins différents avant d'obtenir un diagnostic. Dans la plupart des cas, le dosage de la FSH a été nécessaire.
Le délai écoulé avant que le diagnostic soit posé pourrait être responsable de l'installation d'une ostéopénie . Elle peut être suffisamment grave pour induire chez les malades un risque fracturaire accru. Une étude antérieure montrait que 67 % des femmes ménopausées précocement développent une déminéralisation osseuse rapide et intense.
On estime que 3 % des femmes peuvent présenter un épisode d'aménorrhée sur une année. Pour autant, la plupart ne développeront pas de ménopause précoce.
Face à la simplicité du diagnostique biologique, le Dr Nelson, responsable de l'étude conseille de « pêcher par excès » afin de favoriser les prises en charge thérapeutiques précoces.
« Obstetrics and Gynecology », mai 2002
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