Trois inhibiteurs du SGLT2 (dapaglifozine, canaglifozine et empagliflozine) ont obtenu leur AMM européenne et devraient être prochainement disponibles en France.
Les inhibiteurs du SGLT2 ou gliflozines agissent en diminuant la glycémie par leur effet glycodiurétique. En bloquant la réabsorption du glucose par le rein, ils entraînent une élimination du glucose dans les urines. Ces médicaments ne doivent pas être utilisés chez les patients souffrant d’une insuffisance rénale. Les études ont montré leur efficacité en monothérapie ou en combinaison avec d’autres médicaments oraux (metformine ou sulfonylurées par exemple) ou l’insuline.
Elles ont mis en évidence une amélioration du contrôle de la glycémie ainsi qu’une perte de poids d’environ 3 - 3,5 kg (diminution de la masse grasse viscérale surtout). La chute moyenne de la glycémie est de l’ordre de 0,7 % de l’HbA1c. Ils agissent sur la glycémie à jeun et post-prandiale (rôle potentiel de l’inhibition des SGLT-1 à préciser). Leur effet sur la glycémie est équivalent à celui de la metformine et supérieur à celui des i-DPP4.
Efficacité dépend de la glycémie de départ
« L’efficacité dépend de la glycémie de départ (maximum avec une glycémie élevée) et de la fonction rénale. L’âge du patient n’impacte pas leur efficacité », a expliqué le Pr Jean-Michel Halimi (néphrologue, Tours). « Il n’a pas été observé de grandes différences entre les trois molécules. La "durabilité" de leur effet thérapeutique paraît bien meilleure que celle des sulfamides et est comparable à celle de la metformine ou des i-DPP4 », a déclaré le Dr Guillaume Carpentier (Corbeil). Un léger effet bénéfique sur la pression artérielle a, par ailleurs, été constaté.
Les effets secondaires les plus fréquemment observés sont l’hypoglycémie lorsque l’inhibiteur du SGLT2 est utilisé avec l’insuline ou les sulfamides, la polyurie, pollakiurie, une augmentation du risque de déshydratation et d’hypotension, une augmentation du LDL-cholestérol, les infections urinaires ou génitales fongiques, en particulier chez les femmes. Les mycoses génitales apparaissent surtout dans les 4 premiers mois de traitement et les symptômes sont généralement modérés. Un traitement standard permet de les traiter.
Un bilan de la fonction rénale est indispensable avant l’instauration du traitement et en suivi. « La prescription initiale des i-SGLT-2 sera réservée aux spécialistes. Les médecins généralistes auront un rôle important, notamment pour diriger les patients vers des consultations spécialisées et pour gérer les effets indésirables », a souligné le Pr Bruno Guerci (CHU Nancy).
Symposium organisé par Boehringer Ingelheim et Lilly
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