Le conflit des médecins généralistes pour la revalorisation de leur consultation a démarré il y a maintenant plus de six mois. Face à l'absence de résultats concrets des deux « Grenelle de la santé » organisés l'année dernière par la ministre de l'Emploi et de la Solidarité, Elisabeth Guigou, plusieurs syndicats de médecins ont décidé à l'automne de hausser le ton.
- 8 octobre 2001 : la CSMF qui demande une revalorisation de la consultation à 20 euros et de la visite à 30 euros dépose un préavis de grève des gardes de nuit pour le 15 novembre. Il est rejoint par le Syndicat des médecins libéraux (SML) et soutenu par la Fédération des médecins de France (FMF).
- 15 novembre : début de la grève des gardes de nuit.
- 30 novembre : MG-France, signataire de la convention, qui n'appelle pas à la grève, demande à la CNAM l'ouverture immédiate de négociations sur les honoraires.
- 7 décembre : extension de la grève des gardes aux week-ends et jours fériés.
- Mi-décembre : les médecins généralistes corses décident unilatéralement de passer la consultation à 20 euros. Ils seront suivis par de nombreux médecins d'autres départements.
- 12 décembre : la CNAM refuse de discuter avec MG-France d'une revalorisation de la consultation.
- 16 décembre : MG-France appelle à son tour à une grève de la télétransmission des feuilles de soins.
- 24 et 31 décembre : les médecins ferment leurs cabinets pendant quatre jours consécutifs à deux reprises à Noël et au Jour de l'an.
- 2 janvier : le président de la CNAM, Jean-Marie Spaeth, annonce l'ouverture de négociations.
- 6 janvier : Elisabeth Guigou juge « excessives » les revalorisations réclamées. Les coordinations de médecins se multiplient dans les départements.
- 7 janvier : la CSMF et le SML appellent à une « Journée sans toubib » le 23 janvier.
- 10 janvier : la CSMF claque la porte des négociations.
- 24 janvier : accord entre l'assurance-maladie et MG-France pour porter la consultation à 18,50 euros, création d'une consultation pour les patients en ALD à 23 euros, augmentation des majorations pour les visites de nuit et de week-end et création d'un forfait d'astreinte d'un montant de 50 euros. L'accord est contesté par les autres syndicats.
- 17 février : création de la Coordination nationale des médecins généralistes.
- 1er mars : signature d'un accord contesté entre l'Etat, l'assurance-maladie et l'Ordre des médecins pour une nouvelle organisation de la permanence des soins.
- 10 mars : plusieurs milliers de professionnels de santé défilent dans les rues de Paris.
- 11 mars : MG-France se rallie à la revendication des 20 euros. Le candidat Chirac soutien la revendication des médecins généralistes et s'engage à porter la consultation à 20 euros
- 17 mars : le Dr Michel Chassang succède au Dr Claude Maffioli à la présidence de la CSMF.
- 19 mars : La CSMF et le SML appellent à quatre « Ponts sans toubib » pour les week-ends de Pâques, du 1er mai, de l'Ascension et de Pentecôte.
- 10 mai : le nouveau ministre de la Santé, Jean-François Mattei, juge « légitime » la revalorisation de la consultation.
- 15 mai : les syndicats médicaux rencontrent Jean-François Matttei qui les renvoient à une discussion avec la CNAM. La CSMF exige que la revalorisation ait lieu avant le premier tour des législatives.
- 16 mai : début dans le Calvados du mouvement de déconventionnement des médecins généralistes.
- 23 mai : démission des dirigeants de l'Ordre des médecins. Jean-Marie Spaeth se dit prêt à recevoir les syndicats.
- 28 mai : Jean-François Mattei et les présidents des trois caisses d'assurance-maladie conviennent « qu'un accord-cadre doit être conclu au plus tôt avec les médecins ».
- 30 mai : Jean-Marie Spaeth se dit favorable à un accord mais avec des engagements individuels des médecins sur le prescription de génériques et d'antibiotiques. La CSMF proteste. Des affrontements entre CRS et médecins ont lieu devant la caisse primaire de Bayonne, faisant huit blessés dont cinq médecins.
- 31 mai : la Coordination nationale demande la démission du président de la CNAM et appelle à une journée santé morte le 4 juin. La CSMF et le SML appellent également à une fermeture des cabinets à partir de 17 h 30, l'heure à laquelle doit commencer les négociations à la CNAM.
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