ENTRE 250 000 et 300 000 personnes souffrent de polyarthrite rhumatoïde en France. Parce que ce sont les femmes qui payent le plus lourd tribut à cette maladie, sept femmes atteintes de polyarthrite rhumatoïde sont allées à la rencontre de sept femmes politiques pour apporter leur regard sur cette maladie chronique et invalidante, et parler en toute simplicité de leur combat au quotidien.
Un livre de témoignages est né de ces rencontres : « Regards de femmes sur la polyarthrite rhumatoïde »*, préfacé par Xavier Bertrand, ministre de la Santé et des Solidarités, a été réalisé en partenariat avec la Société française de rhumatologie, l'Association française des polyarthritiques, l'Association nationale pour la défense contre l'arthrite rhumatoïde, l'Association française de lutte antirhumatismale et avec le soutien institutionnel d'Abbott.
La polyarthrite rhumatoïde est le rhumatisme inflammatoire chronique le plus fréquent. Elle touche quatre fois plus souvent la femme que l'homme. Elle peut survenir à n'importe quel âge, mais surtout entre 35 et 55 ans. C'est une maladie auto-immune au cours de laquelle le système immunitaire va réagir d'une façon agressive vis-à-vis de la membrane synoviale des articulations.
Sa gravité est la conséquence de l'inflammation chronique de la membrane synoviale articulaire. Cette inflammation entraîne progressivement une destruction de l'os et du cartilage responsable de l'atteinte fonctionnelle.
Les inflammations de la polyarthrite rhumatoïde se localisent essentiellement au niveau des poignets, des articulations métacarpo-phalangiennes, des pieds, des genoux, mais elles peuvent atteindre les articulations du coude, de la hanche, de la cheville.
Elles s'accompagnent de douleurs inflammatoires, nocturnes, maximales au réveil, avec un enraidissement articulaire diminuant, avec un dérouillage articulaire plus ou moins long.
Les geste simples de la vie quotidienne, pénibles, voire impossibles.
Lorsqu'elles ne sont pas traitées suffisamment tôt, ces inflammations peuvent être à l'origine de déformations articulaires caractéristiques de la maladie. Dans les cas graves, la maladie peut être extrêmement handicapante et invalidante, les gestes les plus simples de la vie quotidienne deviennent très pénibles, voire impossibles, et la mobilité, très limitée, ce qui retentit sur la vie familiale et socioprofessionnelle.
Cinquante pour cent des patients doivent changer d'activité professionnelle après six ans d'évolution de la polyarthrite.
Ces dernières années, d'importantes avancées thérapeutiques ont été réalisées avec, notamment, l'évolution des techniques de diagnostic (nouvelles techniques d'imagerie : IRM, échographie) et l'arrivée de molécules innovantes parmi lesquelles les anti-TNF alpha.
Ces molécules, appelées biothérapies, ont une action ciblée sur le TNF alpha, cytokine jouant un rôle majeur dans la cascade d'événements conduisant à la constitution du pannus synovial et aux destructions osseuses.
Les anti-TNF alpha développés actuellement sont d'une efficacité remarquable sur l'inflammation et sont également capables de ralentir (voire de stopper) la destruction des articulations à condition d'avoir eu la chance d'un diagnostic précoce.
Apprendre à regarder et à écouter.
«La polyarthrite est-elle pour autant vaincue? Non, il y a encore un long chemin à faire pour aider les malades. Il nous faut par l'enseignement, la communication, faire connaître cette maladie et ses traitements pour favoriser une prise en charge précoce indispensable pour éviter l'apparition d'un handicap majeur… Il faut également apprendre à regarder et à écouter ces femmes ou ces hommes qui doivent vivre avec la maladie», a conclu le Pr Aleth Perdriger (service de rhumatologie, CHU de Rennes, hôpital Sud).
Présentation de l'ouvrage « Regards de femme sur la polyarthrite rhumatoïde » en présence de Mme Marie-Anne Montchamp (député du Val-de-Marne, ancienne secrétaire d'Etat aux Personnes handicapées). Conférence de presse organisée par le Laboratoire Abbott.
* La vente de cet ouvrage au prix de 13 euros et édité à 5 000 exemplaires permettra de soutenir les actions d'information des associations partenaires de l'opération, ainsi que la recherche sur la maladie.
Commande sur : www.regardsurlapr.net.
L'adalimumab
Rappelons que l'adalimumab (Humira), anticorps monoclonal anti-TNF alpha totalement humain, est assimilé en termes de structure et de fonction à une IgG1 humaine naturelle. Sa durée de vie est de deux semaines, et il possède une forte affinité pour le TNF alpha dont il neutralise la fonction biologique en bloquant son interaction avec les récepteurs du TNF p55 et p75 situés à la surface cellulaire.
Humira est indiqué :
– dans la polyarthrite rhumatoïde modérément à sévèrement active de l'adulte lorsque la réponse au traitement de fond, y compris le méthotrexate, est inadéquate, et en traitement de première ligne des patients atteints de polyarthrite sévère, active et évolutive ; cette dernière indication repose sur les résultats de l'étude PREMIER de phase III, dont les résultats ont démontré des améliorations importantes des signes et symptômes de la maladie en combinaison avec le méthotrexate ;
– dans le rhumatisme psoriasique actif et évolutif chez l'adulte lorsque la réponse au traitement de fond a été inadéquate ;
– dans la spondylarthrite ankylosante sévère et active chez l'adulte ayant eu une réponse inadéquate au traitement conventionnel.
En février dernier, le Laboratoire Abbott a reçu l'autorisation de la FDA pour la commercialisation de l'adalimumab en tant que traitement de la maladie de Crohn active modérée à sévère.
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