L E 20 septembre, l'Union nationale des associations de FMC (UNAFORMEC), MG-Form (l'organisme de formation du Syndicat MG-France) et le Collège national des généralistes enseignants (CNGE), organiseront conjointement un colloque sur le thème « La compétence du médecin généraliste : des concepts aux outils d'évaluation ».
Selon le président de l'UNAFORMEC, le Dr Philippe Bonet, les trois structures n'envisagent « pas de fusion », mais veulent faire partager « une communion d'esprit et d'analyse » concernant l'évaluation des médecins.
L'UNAFORMEC, MG-Form et le CNGE expriment notamment quelques inquiétudes au sujet de l'évaluation des pratiques médicales des praticiens de ville, confiée par la loi aux sections des unions régionales de médecins libéraux (URML), en collaboration avec l'Agence nationale d'accréditation et d'évaluation en santé (ANAES). Cette évaluation est sur le point d'être expérimentée dans quatre URML, en Ile-de-France, Nord - Pas-de-Calais, Basse-Normandie et Lorraine (« le Quotidien » du 5 juin). « Dans les endroits où cela va se passer, on peut craindre que la procédure soit ressentie comme légèrement abusive », relève le Dr Bernard Gay, président du CNGE, et cela malgré le caractère volontaire et non sanctionnant de l'évaluation des pratiques instaurée par le décret du 28 décembre 1999. Au lieu d'une expérimentation locale, le Dr Gay aurait préféré une sensibilisation de l'ensemble de la profession à la démarche d'assurance qualité, au moyen notamment de l'autoévaluation des compétences. « Une démarche est en route, mais elle se fait sur un seul niveau, l'évaluation de la performance », souligne-t-il.
Or l'UNAFORMEC, MG-Form et le CNGE s'accordent pour dire qu' « il est dangereux d'évaluer les performances des médecins avant d'avoir bien structuré l'évaluation des compétences ». Pour la présidente de MG-Form, le Dr Marie-Hélène Certain, « il ne faut pas aller trop vite, se prendre les pieds dans le tapis car c'est un sujet sensible » chez les médecins.
Pour éviter que les médecins se rebiffent à toute évaluation, les trois organisations prônent le pluralisme des outils et une clarification des rôles des différentes institutions. Le Dr Bonet regrette en effet que l'ANAES « instrumentalise la profession » et que les URML « s'érigent en structures de production » alors qu'elles ont « un autre rôle à jouer ».
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