«NOTRE COMBAT continue», s'exclame Alain Fauconnier, l'un des présidents de la Coordination nationale des comités de défense des hôpitaux et maternités de proximité.
Créée en 2004, cette organisation ne désarme pas. Elle a mis sur pied une rencontre nationale qui se tient demain et dimanche à Pertuis, dans le Vaucluse, où le service de chirurgie de l'hôpital est menacé de fermeture. «En France, on estime entre 60 et 100 le nombre de structures menacées. Ici, c'est une maternité, là, un plateau technique, explique Alain Fauconnier, maire de Saint-Affrique (Aveyron). Les restructurations se calment un peu, car on est en période préélectorale, mais le couperet reste présent.»
La Coordination nationale redoute l'extension des déserts médicaux et se bat depuis trois années pour obtenir un moratoire des restructurations hospitalières. «Il faut maintenir un hôpital complet à proximité des gens, et non une infirmerie. La sécurité des soins est en jeu», insiste Alain Fauconnier.
La Coordination a adressé un questionnaire aux candidats à l'élection présidentielle, pour connaître leur position sur le sujet. Certains ont répondu. Ségolène Royal (PS) dénonce «un rationnement budgétaire à courte vue» et veut «restaurer un véritable service public hospitalier». Gérard Schivardi (soutenu par le Parti des travailleurs) ne voit «pas d'autre solution que de rouvrir ce qui a été fermé, former, embaucher massivement le personnel nécessaire». Olivier Besancenot (LCR) compte tout supprimer : le plan Hôpital 2007, la tarification à l'activité, les Sros, les ARH. Marie-George Buffet (PC) se prononce «pour un maillage le plus précis possible de l'ensemble du territoire».
Commentaire de Michel Antony, autre président de la Coordination : «Certaines réponses sont trop imprécises, d'autres bottent en touche. La LCR et le PC apportent les réponses les plus intéressantes, avec Nicolas Dupont-Aignan, à droite. Mais ce candidat n'a pas obtenu ses signatures.»
La Coordination nationale des comités de défense des hôpitaux et maternités de proximité compte relancer le débat dans chaque région à la veille des élections législatives. Avec l'espoir clairement affiché que la gauche, d'ici là, l'emporte à l'élection présidentielle. «La logique financière a prévalu tout le temps sous ce gouvernement de droite, un changement de majorité serait bienvenu», déclare Michel Antony.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature