C ONSOLIDER et améliorer les acquis, limiter le coût et la taille des Jeux, réévaluer les réformes et adapter le mouvement olympique au 3e millénaire sont les grands chantiers de Jacques Rogge élu à la tête du CIO pour 8 ans, voire 12 en cas de réélection. Dans un premier temps, il entend demander « un audit opérationnel et financier » pour lui permettre d'apprécier la situation du siège du Comité à Lausanne.
Ensuite, le 8e président de l'institution olympique fondée en 1894, procédera à un réexamen des réaménagements du CIO décidés en 1998 après le scandale dans l'attribution des Jeux d'hiver à Salt Lake City qui se dérouleront en 2002. Dans tous les cas, Jacques Rogge, spécialiste de l'orthopédie à Gand, où sa femme exerce l'anesthésie, fera en sorte que les opérations à réaliser « ne soient pas trop douloureuses ». « Lorsque, de par ma fonction, je vais devoir amputer quelqu'un d'une jambe, il faut pouvoir le lui dire. J'appliquerai la même méthode », prévient-il. L'indépendance financière des Jeux, assurée jusqu'en 2012, en raison de droits de télévision signés, quant à elle, sera préservée. Il s'attachera « à consolider l'héritage de M. Samaranch », tout en s'employant à « trouver les moyens de s'adapter à la nouvelle société ». Pour Jacques Rogge, champion du monde cadet de voile, sélectionné aux Jeux de Mexico en 1968, Munich en 1972 et Montréal en 1976, par ailleurs ancien international de rugby, la lutte contre la corruption, la violence et le dopage est un impératif. A propos de ce dernier fléau, il s'en remet à l'Agence mondiale antidopage pour réduire les dégâts, tout en sachant « que nous ne gagnerons jamais la guerre ».
En fait, alors que le marquis espagnol Juan Antonio Samaranch, son prédécesseur, avait trouvé un CIO au bord de la faillite financière à son arrivée en 1980, celui-ci laisse à son successeur une entreprise florissante, milliardaire en dollars, désormais indépendante des puissances d'argent comme des pouvoirs politiques. Le chevalier belge Rogge, distinction reçue du roi Baudouin, s'en réjouit, et espère en profiter pour offrir une image du Comité olympique à la fois plus moderne, moins autocratique et mercantile, et plus éthique.
Membre de la commission exécutive du CIO depuis 1998, Jacques Rogge, licencié en médecine du sport, assurera la vice-présidence médicale des Jeux d'Athènes en 2004. Deuxième président belge de l'histoire du CIO, ce polyglotte (il parle 5 langues), voue une grande admiration à son épouse. « Sans elle, je ne serais pas ici. Nous nous connaissons depuis l'âge de 19 ans, et elle a été très patiente. Au lieu de lui offrir une robe, combien de fois ai-je acheté plutôt une voile », confesse le chevalier Rogge.
Un chirurgien à la tête du CIO
Publié le 22/07/2001
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Ph. R.
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Source : lequotidiendumedecin.fr: 6954
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